EAJ-PNB célèbre à Paris, avec solennité et émotion, le retour historique et juste de l'immeuble de l'avenue Marceau

Publié le 22 septembre 2025 à 19:22

Lors d'une cérémonie chargée de symboles, Aitor Esteban, président de l'EBB, a déclaré : le siège de l’avenue Marceau est « un symbole de la résistance d'un peuple, de la lutte contre le fascisme et le nazisme, du déracinement et de l'exil, et de la construction européenne ». Andoni Ortuzar, son prédécesseur à la tête de la direction nationale a quant à lui souligné : « nous accomplissons un acte de justice. Un acte de mémoire et de réparation. »

EAJ-PNB a retrouvé samedi, le 11 avenue Marceau, à Paris. Lors d'une cérémonie solennelle et émouvante, EAJ-PNB a célébré le retour historique et juste de l'immeuble qui abritait le gouvernement basque du président José Antonio Agirre en exil. Il fut saisi par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale et fut livré à la dictature franquiste. Le hall principal du bâtiment était trop exigu pour accueillir cet événement. Outre les membres et sympathisants d’EAJ-PNB, ainsi que les membres de la diaspora basque vivant en France, une large représentation d’EAJ-PNB et des institutions a assisté à l'événement, à la mesure de cette étape historique.

 

« un symbole de la résistance d'un peuple, de la lutte contre le fascisme et le nazisme »

 

Étaient également présents les proches de Lehendakari José Antonio Agirre et Lehendakari Jesús María Leizaola, ainsi que les descendants de la famille Errazti qui gardait le numéro 11 Av. Marceau ; et ceux de Francisco Belausteguigoitia Landaluce, un émigré basque vivant au Mexique qui envoya 65 000 $ à Heliodoro de la Torre, trésorier d'EAJ-PNB, en 1936 pour acheter le bâtiment. Aitor Esteban et Lehendakari Pradales ont été les premiers à franchir l'incontournable portail bleu et à entrer dans le bâtiment. Pradales a dévoilé une plaque à l'entrée du bâtiment, écrite en basque et en français, portant l'inscription suivante : « ce bâtiment est un symbole d'exil, de liberté et de démocratie. Il a abrité le Lehendakari Aguirre. Spolié par les nazis au parti EAJ-PNB, il a été récupéré en 2025. »

Aitor Esteban, le président du Parti, a commencé son discours en rappelant que le bâtiment Marceau « est un symbole de la résistance d'un peuple, de la lutte contre le fascisme et le nazisme, du déracinement et de l'exil, et de la construction européenne : ce bâtiment a représenté tous les principes auxquels ce parti croit et pour lesquels il est important de s'engager en politique ». « Cette restauration n'est pas le passé, c'est l'avenir. Un avenir pour les nouvelles générations de Basques. Pour ceux qui se sentent interpellés par leur pays. Voici un exemple d'engagement personnel qui mérite d'être imité en ces temps troublés », a-t-il insisté.

 

« les jeunes aspirent aux valeurs défendues par EAJ-PNB »

 

Aitor Esteban a poursuivi son discours en déclarant que « nous n'avons jamais quitté Paris émotionnellement, mais nous y retournons désormais physiquement et, je l'espère, également sur le plan organisationnel ». Il a réitéré l'engagement d’EAJ-PNB envers Iparralde. Par ailleurs, le président de l'EBB a dénoncé le « scandale » créé par le PP et Vox concernant la restitution du bâtiment : « Nous ne l'oublierons pas. Ils ont été des dignes successeurs du franquisme.» « Le Pays basque ne se construit pas par la force, il se construit par la persévérance, les mots et la volonté démocratique. C'est ainsi que l'on convainc. Gagner par la force sans convaincre est voué à l'échec », a-t-il réitéré.

Enfin, Aitor Esteban a souligné que « les jeunes aspirent aux valeurs défendues par EAJ-PNB en période d'autoritarisme, à savoir, démocratie, coexistence, liberté d'expression, dignité. EAJ-PNB sera toujours partie prenante de cet engagement. Ce sera également le cas pour les nouvelles générations ». Dans son discours, Andoni Ortuzar a rappelé que l'an passé, il avait eu l'occasion de participer, dans la même salle du bâtiment Marceau, à une cérémonie commémorant l'anniversaire du Conseil espagnol du Mouvement fédéral européen. L'ancien président de l'EBB a rappelé avoir accueilli les personnes présentes « chez nous ». « Certains ont haussé les sourcils de surprise, d'autres de dégoût. Mais c'était la vérité. Nous savions alors que c'était notre maison, et aujourd'hui, elle nous appartient de droit. »

 

« un acte de justice. Un acte de mémoire et de réparation »

 

Andoni Ortuzar a poursuivi en insistant sur le fait que « nous participons à un acte de justice. Un acte de mémoire et de réparation. C'est un de ces cas qui réconfortent tout démocrate. Franco et ses gouvernements dictatoriaux ont voulu faire de ce bâtiment le symbole de leur victoire et de notre défaite, celle des Basques démocrates. Ils ont lutté par tous les moyens obscurs pour l'usurper et le conserver », a-t-il rappelé. « Cet acte sert également à purifier l'intérieur de ces murs de la présence violente des nazis, des agents de la Gestapo et de la police franquiste qui ont coûté la vie à tant de Basques et de démocrates. » « En leur mémoire et en hommage à tous, nous sommes réunis aujourd'hui », a-t-il déclaré.

 

EAJ-PNB a acquis le bâtiment le 12 septembre 1936

 

EAJ-PNB a acquis le bâtiment le 12 septembre 1936, avant la formation du premier Gouvernement basque, le 7 octobre de la même année. La guerre civile et l'exil en fit le siège du gouvernement basque dirigé par le Lehendakari Agirre, qui s’opposa au fascisme. Le bâtiment fut saisi par l'armée nazie et la Gestapo, lors de l'invasion de la France par les nazis, en 1940. Il fut récupéré à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1944, mais la France le restitua aux autorités franquistes, en 1951. EAJ-PNB tenta de récupérer ce bâtiment, à plusieurs reprises. Depuis 2022, la 9e disposition additionnelle de la loi sur la mémoire démocratique permet la restitution de biens saisis, à l'étranger. Le bâtiment a été restitué à son propriétaire initial et légitime. Le 20 septembre 2025, EAJ-PNB est de retour au 11 Avenue Marceau. C'est un jour historique.

 

Agurrik beroena,

 

Idazkaritza / Secrétariat

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