EAJ-PNB : « il y a des solutions pour sauver l’OPLB »

Publié le 7 juillet 2025 à 15:45

L’Office public de la langue basque est menacé aujourd’hui par la contribution revue à la baisse de la participation de l'Etat.

Lors de l’assemblée générale de l’OPLB, le préfet des Pyrénées-Atlantiques Jean-Marie Girier a annoncé une revalorisation de 100 000 € de la contribution au lieu des 650 000 € supplémentaires attendus et votés par la Communauté d’agglomération Pays basque dans son budget 2025. EAJ-PNB déplore cette position de l’Etat.

En principe, le budget de l’OPLB s’établit en 4 parts égales allouées par l’Etat, la Région Nouvelle Aquitaine, le département Pyrénées-Atlantiques et la CAPB. Chacune des institutions contribue à hauteur de 860 000 € par an, un budget qui n’a pas été révisé depuis 2017. Aussi, la présidente de l’Office Maider Béhotéguy et le vice-ministre de la Politique linguistique du gouvernement autonome basque Aitor Aldasoro Iturbe ont appelé les collectivités locales, région et département, à le soutenir. Depuis l’annonce de l’Etat, l’agglomération qui avait annoncé contribué à hauteur de 860 000 € dans le projet budget, menace de ne pas signer le renouvellement de la convention constitutive de l’OPLB, ce qui signifierait ni plus ni moins sa dissolution puisque la convention pluripartite arrive à échéance le 31 décembre 2025.

 

L’article 8 comme solution

 

L’article 8-Contribution de la Convention constitutive modifiée du GIP « Office public de la langue basque » permet « des contributions additionnelles volontaires par un ou plusieurs membres, dans le respect des règles d’adoption du budget. Ces financements additionnels, qui ont vocation à financer des actions ponctuelles, pourront, ou pas, être fléchés par le contributeur. Dans le cas où la contribution n’aurait pas été fléchée, son usage sera décidé par l’Assemblée générale du Groupement. ». A la marge, dans l’article 8.2 de ladite convention, « Le groupement peut recevoir des contributions provenant de personnes non-membres publiques ou privées, sous forme de dons ou legs ou d’origine contractuelle, conformément à l’article 113 de la loi 2011-525 du 17 mai 2011 ».

 

Que l'agglomération tienne d’abord ses engagements

 

Hitza hitz : l’agglomération doit respecter sa parole. La promesse des 650 000 € à l’OPLB par la CAPB doit être honoré. L’OPLB ne doit pas s’aligner sur le désengagement de l’Etat ! Si chacune des collectivités contributrices verse les sommes convenues, la bascule pourra se faire puisque des contributions additionnelles volontaires sont possibles : Si le département et la région ont prévu 300 000 €, qu’ils les versent au budget de l’OPLB, avec les 100 000€ de l’Etat, le budget augmenterait de 1 450 000 €. Ce peut déjà être une manière de sauver l’institution dans cette situation de crise. L’heure est suffisamment grave pour activer toutes les possibilités que nous donnent ces statuts, et non pas jouer avec le feu en risquant de faire disparaitre une institution fondamentale pour l’identité de notre territoire. Ne pas le faire reviendrait à faire imploser certains des acteurs majeurs de la politique linguistique. EAJ-PNB demande à la Communauté d’agglomération Pays basque, en tant que premier acteur institutionnel d’Iparralde, de se battre bec et ongles pour sauvegarder notre langue auprès des services de l’Etat. Il faut travailler pour qu’à l’avenir, tous les partenaires s’alignent sur sa contribution supplémentaire de 650 000 €. Il y a des solutions pour sauver l’OPLB.

 

Contact presse : Beñat Arrabit, membre d’EAJ-PNB, ancien président de l’Office Public de la langue basque – 06 80 15 64 34

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