EAJ-PNB exige un engagement pérenne de l’Etat en faveur de l’Office Public de la Langue Basque (OPLB

Publié le 2 juillet 2025 à 14:33

EAJ-PNB exprime son inquiétude face à l’avenir de l’euskara en Pays basque nord et sa colère face à une situation de précarité déclenchée par l’Etat pour le financement du principal organe d’animation de la politique linguistique en Iparralde.

Lundi dernier, le 30 juin, Maïder Béhotéguy, la présidente de l’Office public de la Langue basque, a alerté sur la situation précaire dans laquelle se trouve la langue basque en Iparralde, en présence d’Aitor Aldasoro Iturbe, le vice-ministre de la Politique linguistique du gouvernement autonome basque.

L’analyse des besoins pour répondre aux enjeux de politique linguistique révèle la nécessité d’une renégociation de la contribution annuelle au financement de l’OPLB, des 4 membres fondateurs (Etat, Région, Département et CAPB) sur la base d’une augmentation de 650 000 euros chacun.

Si chaque collectivité est prête à consentir un effort, la réponse de l’Etat pour un engagement d’à peine 100 000 euros (montant qui s’impose mécaniquement aux autres partenaires) démontre son manque d’intérêt pour les langues dite régionales, et un mépris avéré du travail réalisé par l’OPLB.

Face à la remise en question inacceptable du principal outil de coordination de la politique linguistique en Iparralde, EAJ-PNB demande à la Région Nouvelle Aquitaine, au Département des Pyrénées atlantiques et à la Communauté Pays basque de faire front face à l’Etat pour qu’il respecte ses engagements de service.

EAJ-PNB rappelle l’urgence de créer un véritable statut de l’euskara sur notre territoire afin de viser en particulier, un réel bilinguisme public euskara-français, promu par l’OPLB. L’Etat doit rendre bilingues ses entreprises ou ses services publics : La Poste, EDF, … Université UPPA, Sous-Préfecture, centre des impôts … Pourquoi des mairies rendent-elles bilingues leur service d’accueil ou leur signalétique, alors que les services de l’Etat sont systématiquement unilingues ?

L’Etat ne peut faire illusion en affichant un soutien à la demande d’enseignement en euskara. Même sur ce point, la réponse donnée est en-deçà de la demande réelle. La crise au sein de l’OPLB est le reflet d’une situation plus globale. De maillon faible, l’Etat français doit devenir un modèle de promotion de l’euskara.

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