Algérie : Boualem Sansal libéré, et les prisonniers amazighs ?

Publié le 12 novembre 2025 à 10:27

Condamné à 5 ans de prison pour délit d’opinion, l’écrivain Boualem Sansal a été libéré le 12 novembre 2025 après une année de prison. Officiellement, il a été libéré sur décision de M. Tebboune, le chef de l’Etat algérien pour motif humanitaire et non par respect pour les droits de l’homme. En réalité, l’Algérie étant isolée sur la scène internationale, M. Tebboune a jugé opportun de céder aux pressions « amicales » de certains gouvernements comme celui de l’Allemagne. Le but des autorités algériennes est de susciter des sympathies au niveau international.


Toutefois, le Congrès Mondial Amazigh (CMA) se réjouit de la remise en liberté de Boualem Sansal, quelles que soient les conditions de celle-ci.
Le CMA saisit cette occasion pour rappeler que des centaines de détenus politiques Amazighs, très majoritairement des Kabyles restent emprisonnés, certains condamnés à mort, simplement pour avoir dénoncé pacifiquement la spoliation de leurs droits ou revendiqué leurs droits à leur langue, à leur culture et à l’auto-gouvernance de leurs territoires.

Le Congrès Mondial Amazigh :

  • Dénonce la poursuite des arrestations et des détentions arbitraires ainsi que la criminalisation du droit à l’autodétermination des Amazighs ;
  • Exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques et d’opinion, particulièrement des Kabyles et des At-Mzab ;
  • Appelle instamment la diaspora Kabyle et amazighe à se mobiliser massivement, courageusement et en toutes circonstances pour faire libérer les détenus politiques Kabyles et Amazighs en Algérie. La peur doit changer de camp ;
  • Appelle les Etats démocratiques à presser fermement le pouvoir algérien par tous les moyens, notamment économiques, diplomatiques et judiciaires, aux fins de mettre un terme à sa politique ethnocidaire à l’encontre des Amazighs de ce pays ;
  • Appelle l’Union Africaine et l’ONU à décider de suspendre immédiatement l’adhésion de l’Algérie jusqu’à ce que le régime algérien cesse sa politique violente et répressive à l’encontre des Amazighs et respecte ses obligations internationales en matière de droits de l’homme et des peuples.
    L’Algérie qui est gouvernée depuis plus d’un demi siècle par un pouvoir militaire autoritaire, constitue une grave menace pour les Amazighs de ce pays et un facteur d’instabilité permanente aussi bien dans le pays qu’au niveau sous-régional. Il est nécessaire et urgent que la communauté internationale réclame la reddition des comptes au gouvernement algérien.

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