La députée LR de la circonscription 74-3, Christelle Petex, a démissionné ce 6 novembre, invoquant « trop de critiques, d’attaques, de tentatives de dissuasion et de menaces ». Ce constat est grave et ne doit pas être pris à la légère. L’article 433-3 du Code pénal prévoit, en cas de harcèlement, de menaces ou d’intimidation envers un élu, des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Qui sont donc les responsables de cette entrave à l’exercice du mandat parlementaire ? Sabaudia-MRS n’est pas proche de cette députée et a même présenté deux fois une candidature contre elle lors des dernières législatives. Nous estimons néanmoins que ce climat malsain illustre une fuite en avant dans la médiocrité démocratique. Nous appelons les autres législateurs à demander l’ouverture d’une enquête parlementaire.
À qui profite le crime ? Selon le journal La Tribune, « certains de ses collègues pointent du doigt les pressions exercées sur elle par des figures locales de LR comme Laurent Wauquiez, Bernard Accoyer et surtout Martial Saddier, actuel président du conseil départemental de la Haute-Savoie ». On se souvient que Mme Petex fut, au départ, la protégée de ce dernier, avant qu’il ne se prononce en faveur d’Antoine Valentin, son adversaire ciotiste, soutenu aussi par le RN, lors des élections législatives de 2024. Toujours selon La Tribune, Antoine Valentin « codirige aussi Politicae, un incubateur d’élus financé par le milliardaire réac Pierre-Édouard Stérin ».
On le sait, faire preuve de liberté d’esprit n’est pas du goût des machines politiques nationales. Mme Petex n’a pas dû se faire que des amis au sein de son très libéral parti des Républicains, en s’opposant au projet de vélodrome porté par M Saddier (projet aujourd’hui abandonné), en s’opposant aussi au gigantesque Futur Collisionneur Circulaire (FCC) du CERN.
Il est fréquent d’entendre que le jeu politique serait inévitablement “pourri” et violent. Nous rejetons cette fatalité et appelons à des institutions apaisées, fondées sur le respect de la diversité des opinions et sur l’exigence de bonne gouvernance attendue par les citoyens.
L’hégémonie du parti Les Républicains en Haute-Savoie n’est-elle pas, au fond, la cause première de cette dérive ?
Pour Sabaudia-MRS, Laurent Blondaz
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