Une rentrée scolaire c'est souvent l'opportunité de juger du degré d'engagement des institutions dans le développement de l'enseignement de et en occitan... Cette fois, c'est un message fort qui a été envoyé mais pas dans le sens que nous espérons toutes et tous ! Ainsi apprenons-nous dans le dernier numéro de la revue "Ensenhadoc" (publiée par le réseau FELCO-CREO) que la bourse "Ensenhar" est suspendue pour les étudiants !
Ce dispositif permet de bénéficier de la "prise en charge d’une formation pour enseigner la langue occitane ou une/des autre.s discipline.s en occitan, destinée aux enseignant.e.s du 1er degré et du 2nd degré titulaires de l’Éducation nationale". (source : Office Public de la Langue Occitane).
Jusqu'à présent, il permettait aussi à des étudiants en MEEF (Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation) de bénéficier de cette bourse pour leur cursus. Sa suspension a été annoncée brutalement le 23 juillet en visio-conférence par l'OPLO qui l'a justifié par des raisons "budgétaires" mais aussi par le "caractère peu incitatif de la bourse"...
En attendant , comme le souligne la FELCO, cette annonce "brutale" oublie les étudiants déjà engagés dans le processus. "Non informés par l'éventuelle fin des bourses, les étudiants se sont déjà engagés depuis plusieurs mois dans la procédure 'mon master' pour intégrer les formations unievrsitaires en MEEF premier ou second degré, explique la FELCO, certains ont quitté leur logement étudiant pour chercher un hébergement dans les villes offrant la formation aux concours CRPE spécial parcours occitan, comme Carcassonne, ce qui engendre des frais importants (agence, caution, etc.) Ils se sont lancés dans cette voie avec l'idée de prétendre à la bourse".
Pour le Partit Occitan, cette décision condamne à terme l'enseignement de l'occitan dans le public en compromettant le renouvellement des personnels. Un dispositif comme celui-ci doit pouvoir marcher sur ses deux jambes : en formant du personnel déjà en place, d'accord, mais aussi en formant la relève ! Une politique linguistique, c'est long et peut paraître coûteux... Mais contrairement à certains, sachons faire la différence entre un coût et un investissement !
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