À l’heure d’écrire ces lignes, ce sont 122 féminicides qui ont été répertoriés. Et malheureusement, on le sait, ce chiffre évoluera encore d’ici la fin de 2024… 122 femmes qui n’ont pas toujours de nom dans les articles et les reportages qui leurs sont consacrés… 122 femmes tuées à cause de leur genre… 122 femmes victimes d’un système de pouvoir qui favorise la banalisation des violences sexistes et sexuelles ainsi que le meurtre à caractère misogyne. Un système de pouvoir qui étend les violences aux enfants comme aux personnes LGBTQIA+.
Les chiffres parlent, et les féminicides ne sont le plus souvent pas les agressions dans les parkings la nuit par un inconnu comme on voudrait nous le faire croire. Dans 91% des cas, les victimes connaissent leur agresseur (chiffre de 2019). Plus d’une femme sur deux (53% en 2017) et plus de six jeunes femmes sur dix disent avoir déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie (63%, ibid). Chaque année en moyenne, 213 000 femmes subissent des violences physiques ou sexuelles, 29% d’entre elles ont entre 18 et 29 ans (Source : Nous Toutes).
Même si les choses avancent en dix ans, avec un plus grand nombre de dénonciations (+98% entre 2017 et 2022) et notamment une diminution légère des féminicides conjugaux (130 en 2017 contre 118 en 2022) ce chiffre glaçant demeure trop haut et l’accompagnement des victimes doit faire l’objet d’efforts supplémentaires de la part des forces de l’ordre. Surtout quand les dites victimes de féminicides avaient déjà fait part de la violence de leur conjoint ou quand les violences peuvent aussi être commises en ligne. (Source : Centre Hubertine Auclert). Si l’affaire Gisèle Pelicot est aujourd’hui l’illustration écœurante de l’insécurité des femmes partout y compris chez elles, il est aussi un l’exemple d’une procédure qui est allée jusqu’au procès contrairement aux 86% des plaintes pour violences sexuelles classées sans suite en 2024.
À la veille de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes (le 25 novembre), le Partit occitan exprime toute sa solidarité et son soutien aux femmes victimes de violences de genre et les structures qui s’efforcent d’éradiquer ce fléau. Dans sa volonté d’une société bienveillante et apaisée, le PÒc appelle les pouvoirs publics à renforcer les outils d’information et de prévention dont il disposent… à commencer par l’Etat qui doit revenir sur sa diminution de 10% du budget alloué à la lutte pour l’égalité homme-femmes. Il appelle également à une meilleur formation des policiers sur ces questions. Le bien-être, la sécurité et la vie de la moitié de l’humanité, ça ne se brade pas !