Le Partit Occitan est un parti de gauche qui rassemble des habitants d’Occitanie européistes, écologistes, fédéralistes et démocrates.
Le Partit Occitan est une organisation politique fédérative et démocratique, ouverte à tous ceux qui souhaitent œuvrer au développement d’une conscience citoyenne occitane comme élément d’une citoyenneté planétaire.
Le Partit Occitan cherche à s’adresser en priorité à la jeunesse, mais aussi à tous ceux qui n’ont pas renoncé à la politique comme un des leviers du changement et du progrès.
Notre ambition est d’apporter des réponses aux questions qui secouent ce début de siècle : globalisation, changement climatique, diversité culturelle et linguistique, démocratie territoriale, mutation énergétique, nouvelles formes d’organisation de la production et de la consommation.
La maladie bonapartiste du centralisme est bien la première responsable de la situation. Responsable aussi un président de la République qui utilise les pouvoirs que lui donnent les institutions hypercentralisées de notre pays. C’est sans doute légal mais pas légitime.
Pas de premier ministre à Paris et tout serait bloqué ? Ainsi les millions de gens qui vivent hors du kilomètre carré dans lequel s’agite « l’élite »* du pouvoir compteraient pour du beurre. Tout le monde à la tête des partis joue le jeu de ce centralisme paralysant. Chacun en veut la tête.
Il est un fait : il n’y a pas de majorité et vraiment pas de volonté de compromis. Et pendant ce temps l’extrême droite se régale du spectacle parce qu’elle a tout à gagner à rester silencieuse, laissant celles et ceux qui ont fait front contre elle se déchirer pour savoir qui est capable de gérer au mieux les institutions obsolètes de cette cinquième République et éventuellement de prendre place sur le trône en 2027.
Mais ce sont justement ces institutions qui sont responsables du blocage, celles qui font qu’un seul homme détient trop de pouvoirs. Trop de pouvoirs en un même lieu et entre les mains de trop peu de personnes. Voilà le malaise, la pathologie.
Pour les uns la solution est le consensus mou, pour d’autres c’est descendre dans la rue. Mais toutes ces propositions ne changent rien au problème. Le consensus mou se ferait autour du monarque et descendre dans la rue ce serait pour interpeler le monarque ! Faut-il qu’on l’aime pour justifier ainsi à chacune de ses déclarations et chacune de ses actions, son existence et son rôle surdimensionné ?
Diagnostic clair : centralisme pathologique
Cela fait des années que le diagnostic sur ce centralisme parisien est dénoncé par des analystes divers et variés, et pourtant rien ne se passe. Faut-il donc en arriver à la crise pour que l’on essaye d’y réfléchir enfin ?
Si les décisions n’étaient pas toutes prises dans quelques cabinets ministériels ou à l’Elysée, si les collectivités territoriales —qui élisent des assemblées elles aussi— avaient plus de pouvoir d’agir, si elles avaient des ressources fiscales propres, si elles avaient plus de moyens budgétaires, tout ce qui arrive serait atténué.
On ne se demanderait pas comment se déroulera la rentrée scolaire, on ne se demanderait pas ce qui pourrait arriver si le Parlement n’était pas en mesure de voter un budget.
Le budget de l’État est le seul qui compte dans ce pays. Les budgets des collectivités (même additionnés) sont peu de chose comparé à lui et de toute façon les collectivités reçoivent presque tout du bon vouloir de l’État.
Alors imaginons un pays où les diverses collectivités pourraient gérer leurs affaires avec plus d’autonomie. Serions nous dans cette situation ?
Cela ne veut pas dire que les élus locaux, départementaux ou régionaux sont plus intelligents ou plus compétents que les autres mais cela signifie que les changements à la tête du pouvoir central ne seraient pas si tragiques si ce centre était doté de moins de pouvoirs. Plus d’autonomie pour les collectivités c’est une sorte d’airbag qui amortit les chocs. Regardons autour de nous, en Europe et dans le monde !
L’obsession présidentielle
Dans ces conditions la classe politique n’aurait pas pour seul objectif l’élection présidentielle à venir. Parce qu’à l’évidence, le blocage qui est dénoncé par toutes et tous, est avant tout la conséquence des stratégies pour l’élection présidentielle. On se positionne pour 2027. Personne ne veut « lâcher le morceau ». Mais de ce pouvoir hypercentralisé entre les mains d’un homme (ou d’une femme pourquoi pas ?) et d’une petite « élite » parisienne, on en crève !
Bien sûr qu’il faut changer de politique : faire augmenter les salaires, agir contre le changement climatique, les injustices sociales, améliorer le travail, produire mieux, consommer mieux… Mais, si ce système était capable de faire le début du commencement de tout cela, il nous en aurait donné la preuve, depuis le temps.
Le centralisme justifie souvent son existence par la volonté de traiter tous les citoyens à égalité. Mais si le centralisme était un gage d’égalité et de justice sociale, la France serait un paradis de l’égalité, tant le pouvoir y est centralisé. C’est le contraire qui se passe. Posons-nous les bonnes questions. Plutôt que de savoir qui va commander demandons-nous comment sera réparti le pouvoir. Mais pour accepter de se poser cette question il faut éviter l’obsession présidentielle, ce rêve monarchique qui ne dit pas son nom. Il faut arrêter d’attendre l’homme ou la femme providentielle.
Et que tous les ambitieux qui bâtissent des stratégies pour 2027, en se disant que cette crise est une occasion pour se placer sur la ligne de départ, n’oublient pas que de ce chaos ne peut profiter qu’à l’extrême droite. Son silence assourdissant devrait nous alerter. Elle sait qu’elle tirera profit du discrédit du politique et des manœuvres diverses. Du chaos peut surgir le temps des médiocres.
* Nous mettons ce mot entre guillemets parce qu’il ne correspond pas à la réalité et c’est souvent ces gens qui se qualifient de cette façon (dans cette prétendue « élite » nous incluons la haute administration, les états-majors politiques ainsi que certains représentants des médias parisiens qui prétendent être le quatrième pouvoir)
Il est évident que nos pensées et que notre empathie vont en premier lieu aux victimes israéliennes des attaques inacceptables du Hamas qui a semé la terreur. Refuser de condamner le Hamas n’est pas rendre service à la cause palestinienne ni à la paix. Rien ne peut justifier la cruauté d’une telle attaque.
Nos pensées vont aussi aux victimes civiles palestiniennes qui sont déjà et seront elles aussi très nombreuses.
Cette évidente empathie ne signifie pas que nous soutenions la politique menée par le gouvernement raciste de B.Netanyahu de ces dernières années. Cette politique, contraire aux accords d’Oslo (dépossession de biens à Jérusalem Est, de territoires en Cisjordanie, implantation de colons israéliens ) a servi d’argument aux plus radicaux parmi les militants du Hamas. Ces derniers ont par ailleurs trouvé du soutien militaire chez des voisins dont on sait qu’ils espèrent tirer des bénéfices de cette guerre. Au premier rang de ces bénéfices, il y a l’idée que l’on pourrait oublier leur dictature.
Nous comprenons aussi que tant qu’il y aura un otage aux mains du Hamas, l’opération militaire se poursuivra. Cela justifie-t-il une opération qui se transformerait en un siège inhumain au cours duquel mourraient des centaines voire des milliers d’hommes de femmes et d’enfants ?
Il existait, et il existe encore en Palestine et en Israël, des partisans de cette indispensable paix. Les radicaux, les fanatiques se sont empressés depuis des années de les faire taire. Ceux-là, aujourd’hui, se réjouissent sans aucun doute de la situation. Les partisans fanatisés de la politique du pire sont les premiers ennemis de la paix.
La communauté internationale a, elle aussi, toute sa responsabilité, pour n’avoir pas pu empêcher cette escalade mais aussi parce que, historiquement, elle a participé à la mise en place de cette situation dès la fin de la deuxième guerre mondiale.
La solution, même si nous en connaissons les immenses difficultés, reste celle soutenue par les Nations Unies, de deux États distincts.
Il serait très bénéfique pour la démocratie qu’une réforme constitutionnelle profite à toutes les régions et à toutes les langues dites « régionales » .
Le président de la République veut marquer l’histoire. Il a parlé d’une « autonomie à la corse » dans une Corse qui serait autonome « dans la République » Fallait-il préciser « dans la République » ? L’autonomie n’est pas l’indépendance, chacun le sait ou devrait le savoir.
Seuls les mois qui viennent nous diront si ce discours aura été « historique ». L’entrée de la Corse dans la Constitution serait une bonne chose pour les corses, mais une entrée du concept d’autonomie pour toutes les régions serait une bonne chose pour la modernisation de la République. Il est d'ailleurs assez singulier d’entendre certains responsables politiques parler d’un projet pour « plus d’autonomie » des régions, alors que les régions n’ont à ce jour aucune autonomie. Ce mot signifie que les régions devraient pouvoir disposer des moyens budgétaires et politiques afin de traiter des questions liées aux compétences qui leur seraient clairement attribuées dans le cadre d’une négociation avec l’État.
Langue : des promesses… mais pas une politique.
Les promesses faites en faveur de la langue corse viennent après une longue période noire pour nos langues, période pas encore terminée. Le démontage de la loi Molac en 2021 avec la complicité de membres du gouvernement et l’intervention du Conseil Constitutionnel en est une triste illustration.
Le Conseil Constitutionnel sort chaque fois qu’il le peut la matraque de l’article 2 afin d’assommer toute volonté d’avancer dans le domaine des langues dites « régionales ».
Ainsi le président de la République s’est bien gardé d’évoquer la reconnaissance officielle de la langue corse, pas plus que celle des autres langues de France. Il est opposé à ce que l’on appelle la co-officiliaté ; il l’a dit il y a quelques mois. Pourtant la France ne pourrait que sortir grandie si elle assumait son histoire, celles de peuples contraints d'abandonner leur identité, leur culture et leur langue.
Nous attendons avec intérêt la suite de ce discours et les décisions concrètes qui seront prises. Si une réforme constitutionnelle a lieu, nous pensons que l’occasion de généraliser le principe de l’autonomie doit être saisie, notamment pour les régions occitanes ( c’est à dire des Alpes aux Pyrénées, de Nice à Bordeaux) dans la perspective d’autonomies à l’occitane.
Du 6 au 8 octobre se tiendront les Universités des Ruralités à Die, dans la Drôme. Cet événement annuel, initié par la députée écologiste Marie Pochon, permettra aux écologistes et aux régionalistes de travailler les questions importantes pour nos territoires ruraux.
Pour cette première édition, EELV, Générations, la FEVE et Régions et Peuples Solidaires, vous donnent rendez-vous en plein cœur de la Drôme pour trois jours de formations, d’ateliers, de visites de terrain, de débats, de plénières, de moments de convivialité et de rencontres autour des ruralités !
L’évènement se déroulant au sein de l'espace occitan, la fédération Régions et Peuples Solidaires (R&PS) contribuera aux échanges avec des représentants du Partit Occitan (parti membre):
Par ailleurs, les eurodéputés François Alfonsi et Lydie Massard (groupe Verts / ALE) respectivement président et co-porte-parole de R&PS participeront aux plénières.
Toutes les informations relatives à l'événement sont consultables sur le site : https://ruralitesecologistes.fr/
François Alfonsi, président de Régions et Peuples Solidaires
Le projet de liaison autoroutière entre Toulouse et Castres est une erreur. Des élus locaux, avec l’aide de différents ministères, montrent qu’ils n’ont rien compris à la nécessité absolue de ne plus faire de projets de ce type.
Ce projet est vieux de plus de vingt ans ! Il ne répond donc plus en rien aux préoccupations de notre époque.
Il est en contradiction totale avec la politique de lutte contre le changement climatique. Il est aussi une aberration en matière d’aménagement du territoire. Il ne fera qu’encourager le gonflement de la métropole toulousaine, donc le déséquilibre territorial. Il est incompréhensible que ces visions archaïques du développement hantent encore de nombreux élus de nos territoires.
Le Partit Occitan dit donc son opposition totale à ce projet. Le pouvoir parisien avec la complicité d’élus locaux a donc décidé d’aller contre tous les efforts demandés aux citoyens afin que nous réduisions collectivement notre empreinte carbone.
Les problèmes de mobilité et de transport ont besoin de solutions nouvelles La priorité au bitume est une erreur écologique, politique et économique. Une fois de plus le coût écologique sera supporté par tous et les bénéfices financiers seront privés.
Si nous appelons à prendre part à la manifestation de samedi à Montpellier nous appelons aussi à la sérénité.
La bovina n'est pas une tradition ou un folklore, c'est un pan multiséculaire de la culture des terres occitanes de Provence et du Languedoc. Elle est une activité noble et respectable. Elle est une richesse pour notre pays !
Certaines et certains demandent que quelques pratiques d'élevage soient abolies (ferrade, escoussure et stérilisations à vif). Les manadiers sont des chefs d'entreprise responsables. Les femmes et les hommes de la Bovina ouvert.e.s au dialogue. Alors faisons taire les démagogues, les manipulateurs et les opportunistes et ouvrons le dialogue ! Oui nous sommes de ceux qui pensent que faire souffrir un animal sans raison ne peut pas se justifier. Les mentalités évoluent lentement et pour qu'elles aillent dans le bon sens faut de la pédagogie, de la sérénité.
Les terres occitanes sont un pays de tolérance et de respect des différences. Ami.e.s écologistes, ami.e.s défenseuses et défenseurs de la cause animale, compatriotes de Provence et du Languedoc amoureux comme nous de la Bovina, reprenons le chemin du dialogue. Nous autonomistes occitans y sommes ouverts.
Rappelons aussi que les défenseurs de la culture, des traditions et de leur préservation, devraient avoir une attention particulière pour un élément important de la culture de notre pays qui est sa langue. Elle souffre elle aussi, elle est en grave danger.
Celles et ceux qui radicalisent le combat en faveur du bien-être animal ne devraient jamais oublier que la diversité biologique, le respect de la vie, le respect des animaux n'existeront pas dans un monde où les langues et cultures de certaines catégories d'êtres humains sont méprisées. C'est le cas de la langue occitane, victime elle aussi de très mauvais traitements. La tolérance, le respect sont des piliers de l'égalité et de la démocratie.
Que samedi soient une fête et le début d'une vraie réflexion !
Per que visca la Bovina e que visca la cultura nostra en Provença e Lengadòc !
Lundi 2 janvier 2023, a été délivrée une ordonnance de non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement à ce pesticide utilisé dans les champs de bananes aux Antilles jusqu’en 1993. Reconnaissance d’un “scandale sanitaire”, mais pas de poursuites judiciaires.
L’exposé des motifs porte notamment sur l’ignorance par les pouvoirs publics de la dangerosité du produit à l’époque.
Or, ce pesticide cancérogène n’a été interdit qu’en 1993 alors que sa toxicité et sa persistance sont connues depuis 1969, d’après le rapport de la commission d’enquête sénatoriale de novembre 2019. Et d’autres pays avaient interdit son usage antérieurement, les Etats-Unis en 1976.
Plus de 90% de la population de la Martinique et de la Guadeloupe est impactée, toujours exposée, et pour des siècles, aux contaminations contenues dans les sols, la mer et la chaîne alimentaire.
Serait-il normal d’en rester au dédommagement de cas individuels? Avec le degré d’aléas et de difficultés pour obtenir des réparations que connaissent par exemple les victimes de l’amiante dans de nombreuses régions, ou celles des essais nucléaires en Polynésie française.
Comme il s’agit de départements d’Outre-mer, l’Etat compte sur le silence en métropole pour étouffer l’affaire. Alors que cela devrait être l’occasion d’un plan de réhabilitation, tant sanitaire qu’écologique et économique.
Le Partit occitan (POC) soutient les organisations ultramarines qui demandent justice et engagent des recours dans ce sens.
Le partit Occitan s’oppose au projet de réforme du système des retraites qui va être présenté lundi 23 janvier. Le POC soutient le mouvement de mobilisation, notamment intersyndical, qui demande son retrait.
Nous soutenons Nos élus de Régions et Peuples Solidaires ainsi que l’ensemble du groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) qui s’opposeront au projet de loi lors des débats au sein de l’Assemblée Nationale !
Il est évident maintenant que ce projet, bourré de non-dits et de pièges et qui relève du bricolage, est profondément injuste. Sans caractère d’urgence, c’est à une remise à plat complète du système des retraites qu’il faut s’atteler en comptant sur l’intelligence collective.
Le schéma productiviste qui est à la base du système actuel est dépassé face au dérèglement climatique et aux impératifs de sobriété qui nous obligent.
« Sans planète, pas de retraite ! »
Voilà le slogan qui éclaire le chemin à suivre .
Pénibilité, carrières hachées, temps partiels, petites rémunérations, inégalités homme/femmes, doivent être compensés par les richissimes qui sont l’anomalie du siècle, par les carrières confortables et bien rémunérées de celles et ceux qui peuvent travailler sans limites d’âge, par la qualité et le redéploiement d’emplois dont nous manquons cruellement.
La propagande gouvernementale, parfois au mépris des lois en matière de médias, fait fi de la mobilisation massive des citoyens, qui a deux reprises ont démontré leur mobilisation.
Et comment expliquer, dans le même temps, le projet de doublement du budget de l’armée (vote prévu au printemps également), ce qui impacterait bien plus les finances publiques?
Le sujet des retraites devrait être au cœur d’un nouveau pacte social et sociétal, un système clair, transparent, compréhensible, adapté à chacune et chacun, où la coopération remplacerait la compétition, voilà ce que nous attendons au lieu de ce bidouillage honteux.
Comment expliquer, dans le même temps, le projet de doublement du budget de l’armée ? (vote prévu au printemps également) Qui affecterait beaucoup plus les finances publiques.
Le sujet des retraites devrait être au cœur d’un nouveau pacte social et sociétal, un système clair, transparent, compréhensible, adapté à chacune et chacun, où la coopération remplacerait la compétition, voilà ce que nous attendons au lieu de ce bidouillage honteux.
Ne ratons pas cette occasion de penser et d’éclairer nos lendemains. Prenons le temps car nous avons le temps.
Lire la version en occitan: https://partitoccitan.org/en-direct/comunicats/lo-partit-occitan-sopausa-al-projecte-de-reforma-del-sistema-de-las-retiradas/
A Paris, le 22 décembre, trois Kurdes ont été assassinés au cours d’une fusillade: Emine Kara, une importante responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, le chanteur Mîr Perwer, réfugié politique, et un homme âgé qui a consacré sa vie à la défense de cette cause.
Selon Berivan Firat, porte-parole des relations extérieures du Conseil démocratique kurde en France (CDKF), « notre communauté a été directement visée. Choisir le moment d’une réunion des féministes qui devaient préparer les commémorations du 9 janvier 2013 ne relève pas non plus du hasard. Il s’agit d’un acte politique qui relève du terrorisme et non du seul racisme. Et s’il s’agissait d’un assassinat « seulement » raciste, rien n’interdit de penser que l’individu a pu être orienté par les « Loups gris », qui sont devenus des spécialistes de la manipulation et des attentats politiques en France et en Europe. Dans les faits, ils ciblent en priorité les militantes et militants kurdes qui symbolisent et incarnent les luttes transnationales contre les régimes nationalistes et autoritaires. »
Le Partit occitan exprime sa compassion et sa solidarité avec toutes les victimes de cet horrible assassinat (trois autres sont blessés), avec leurs proches aussi. Le POC demande que les autorités françaises fassent toute la lumière sur cet acte raciste, voire terroriste, comme cela a été le cas avec l’assassinat de trois femmes responsables politiques – la dirigeante et cofondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Sakine Cansiz, Fidan Dogan, « la Diplomate », et Leyla Saylemez, qui encadrait le mouvement de jeunesse du parti-, le 9 janvier 2013 par un agent des services secrets turcs. Pour information, l’administration française avait refusé l’asile politique à Emine Kara alors que cette militante a combattu Daesh en Syrie. Les gouvernements successifs, depuis 15 ans, ne protègent pas activement la communauté kurde, ni l’ensemble des exilé·es et des réfugié·es de Turquie.
Aujourd’hui, la France se tait pour ne pas déplaire au régime fasciste d’Erdogan. La France et l’Union européenne doivent briser ce silence honteux et contre-productif.
Pour mémoire, les Kurdes étaient un peuple d’environ 10 millions de personnes en 1919. La France de Clémenceau s’est opposée à la création d’un Etat kurde (le Kurdistan), préférant créer, avec la complicité de l’Angleterre, quatre Etats artificiels centralisés sans tenir compte des peuples de ces régions: ainsi le peuple kurde fut réparti arbitrairement sur l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie. D’où les conflits récurrents depuis plus d’un siècle…pour la survie de ce peuple, de sa langue et de sa culture.
En dépit de ces obstacles, ce peuple valeureux, par le biais de sa branche armée, les Pechmergas, a su combattre Daesh (l’Etat islamique) en Syrie et tente d’instaurer un Etat démocratique, multi-ethnique et libérant les femmes, le Rojava, cela dans un contexte de guerre permanente, confronté qu’il est notamment aux provocations du régime turc. Un exemple d’élaboration émancipatrice, à faire valoir dans cette période de régressions nationalistes et xénophobes.
A tous ces titres, le Partit occitan soutient chaleureusement le peuple kurde et sa communauté installée en France.
Nous sommes quelques femmes à participer à la mise en place de candidatures occitanistes pour les prochaines élections législatives.
Nombreux sont les combats occitanistes menés au travers d’actions dites «culturelles ». Cet investissement est noble et les femmes y sont nombreuses. Mais … les résultats sont-ils au niveau : les postes d’enseignants, la culture, la langue dans l’espace public, les médias, l’autonomie des régions, la responsabilité des élus, le développement économique de nos territoires, l’emploi, la formation y compris de très haut niveau, le logement, la qualité de vie, l’égalité, la justice sociale, l’écologie ? Tous ces thèmes nécessitent que nous nous engagions tous et TOUTES, nombreux et surtout NOMBREUSES.
Seul le terrain politique permettra d’avancer. Les législatives de juin 2022 sont ce moment d’affirmation de nos valeurs. Nous le devons aussi à cette jeunesse qui désespère et qui attend tant de nous. Et PERSONNE NE FERA LE TRAVAIL À NOTRE PLACE.
Déjà 25 à 30 candidat.e.s sur la ligne de départ et seulement une dizaine de femmes ! Faisons les paris !!! Sur tout le territoire occitan 50 candidatures avec la parité. Soit 25 femmes et 25 hommes.
OUI la présence des femmes candidates est INDISPENSABLE et en plus cela fait partie de notre vision de la politique.
Sur le territoire occitan ces candidatures seront autonomes, sans accord avec un quelconque parti hexagonal. Régions & Peuples Solidaires, qui coordonne les candidatures des partis régionalistes de Bretagne, Corse, Catalogne, Alsace, Pays-Basque, Savoie, met des moyens techniques et financiers à notre disposition pour réussir cette percée de la vision régionaliste et autonomiste. Les Occitans y prennent leur part grâce à des gens venus de divers horizons mais tous attachés à l’idée d’un territoire occitan allant de la Gascogne à la Provence et du Languedoc à l‘Auvergne.
Le droit de vote des femmes a été un combat. Notre vision du monde est indispensable dans les défis à venir. Être candidate est un premier pas. La parité est une opportunité.
Osons , osons Occitanes ! Endavant !
Appelez nous , écrivez-nous et on vous expliquera comment on va s’y prendre.
Faites vite ! C’est urgent.
MICHEL CASTELLANI, PAUL-ANDRE COLOMBANI, PAUL MOLAC ET PEIO DUFAU SONT MEMBRES DU GROUPE
"LIBERTÉS ET TERRITOIRES"
PAULU SANTU PARIGI EST MEMBRE DU GROUPE
"Union Centriste"