
Ce samedi 12 juillet 2025, a été conclu entre l’État et la représentation politique de la Nouvelle Calédonie, un accord historique intitulé « le pari de la confiance ; projet d’accord sur l’avenir de la Nouvelle Calédonie ». Il prévoit notamment la création de « l’État de Nouvelle Calédonie au sein de l’ensemble national, inscrit dans la Constitution de la République française, (… et qui) pourra être reconnu par la communauté internationale ».
R&PS salue cet accord qui permettra aux Kanaks d’avancer vers la souveraineté, et aux Caldoches et aux autres communautés établies sur le territoire, de conserver le lien avec la France, tous étant titulaires de la double nationalité calédonienne et française ainsi que de la citoyenneté européenne.
Cet accord prévoit une révision du titre XIII de la Constitution à l’automne 2025, révision constitutionnelle qui devrait donc être concomitante avec celle annoncée pour l’autonomie de la Corse.
Dans les deux cas, les bases constitutionnelles jacobines de la France sont bousculées par la nécessité de faire face à des situations politiques et démocratiques devenues intenables.
Ce statut inédit marque une étape majeure et amène l'espoir, après des décennies de lutte, de conflit, de sacrifices. L’archipel se dote d’un cadre constitutionnel spécifique, d’une double nationalité, d'un élargissement démocratique, du projet d’un État adapté à ses réalités culturelles et géopolitiques. La contrepartie non négligeable est de maintenir l'ancrage dans la République française en garantissant à la France sa présence dans le Pacifique.
R&PS y voit la confirmation de ses options pour le droit à l’autodétermination, le respect de la diversité et la défense des droits des peuples, contre une constitution française qui doit faire place à un véritable fédéralisme.
François Alfonsi, président de Régions et Peuples Solidaires

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