Politique étrangère

1. Sortir de la logique de l’égoïsme des États :

1.1 La politique migratoire, gérée principalement par les États seuls, sera coordonnée par l’Union Européenne. Des initiatives étatiques comme le « Pacte asile immigration » doivent être conçues en conformité avec la politique européenne.

 

 

1.2 Le règlement de Dublin doit être réformé pour que l’ensemble des États et des territoires de l’Union Européenne prennent leur part de responsabilité dans l’accueil des demandeurs d’asile. Attaché au droit de vivre et travailler au pays, il faut lutter à la base contre les phénomènes qui poussent à l’émigration (guerres, famines, réchauffement climatique, etc.). Toute émigration contrainte est un drame humain. Parce qu’il est illusoire de penser qu’une politique répressive envers les migrants stopperait les flux migratoires, nous devons sortir de la logique répressive pour une politique d’accueil dans la dignité.

 

 1.3 Les moyens pour venir en aide aux demandeurs d’asile et aux migrants fuyant des zones de conflits et de guerres seront augmentés. Les migrants « économiques » et « climatiques » doivent aussi être accueillis dans des conditions comparables à celles des réfugiés politiques.

 

1.4 Parce qu’il est intolérable que certains puissent gagner de l’argent sur la misère des autres, la lutte contre les trafics humains sera renforcée.

 

1.5 Les conditions d’intégration des demandeurs d’asile ou des migrants devront être définies en associant les autorités des territoires autonomes, dans le cadre de la convention de Genève.

 

1.6 Nous devons mettre un terme à la vente de tous types d’armes à tous les régimes dictatoriaux.

 

2. Développer les partenariats avec les pays du Sud et du voisinage européen :

2.1 Les partenariats avec les pays du voisinage européen (Afrique du Nord, Proche Orient, Europe de l’est) seront renforcés. Le voisinage immédiat de l’Europe sera déclaré « zone de coopération privilégiée ». En concertation avec les États, les peuples et les sociétés civiles, l’Europe conditionnera ses actions de coopération au respect des principes de transparence, de démocratie et de respect des droits de l’homme et des libertés démocratiques.

 

2.2 La politique de voisinage devra tendre vers l’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie. Celle de la Géorgie doit être examinée.

 

2.3 Repenser la politique de coopération, de manière à réduire significativement les flux d’exilés forcés. La politique extérieure européenne sera orientée vers des objectifs équitables de codéveloppement et de coopération civile et décentralisée, tant sur un plan économique que géopolitique et culturel.

 

2.4 L’aide au développement des pays les plus pauvres de la planète sera renforcée et sera conditionnée par une exigence de transparence et de lutte contre la corruption. La finalité de cette aide étant la souveraineté économique des pays du Sud. Dans cette logique, les dons devront être priorisés sur les prêts. Les États membres de l’UE devront respecter l’engagement promu par l’ONU de consacrer 0.7% de leur RNB à l’aide publique au développement.

 

3. Doter l’Union Européenne d’une voix diplomatique :

3.1 L’Union Européenne intégrera le Conseil de Sécurité des Nations Unies en complément des États de l’UE qui le composent actuellement parmi les membres permanents et non-permanents.

 

3.2 La diplomatie de l’UE et sa politique étrangère doivent avoir les droits humains pour socle inamovible. L’égalité hommes / femmes, la parité, l’égalité des droits pour les LGBTQIA+ et le respect des minorités doivent conditionner les aides de l'Europe.

 

3.3 Lors des conflits, la recherche de la solution sera pacifique et négociée, fondée sur le droit international et le strict respect des résolutions de l'ONU à garantir par l’exercice de sanctions. Par un processus de dialogue en vue d'une paix juste, stable et durable garantissant le droit des peuples à l'autodétermination.

 

3.4 L’Union Européenne se dotera d’une véritable politique de défense commune destinée à tendre vers l'indépendance tant dans le domaine de l’armement, de la lutte contre la cyberguerre et de l’équipement des forces armées. Ces dernières devront reposer sur la coordination de contingents militaires des États membres

 

3.5 L'UE soutiendra la solution à deux États initiée par les accords d'Oslo de 1993, et donc la création d'un État palestinien viable.