Synopsis de Raphael Fisera

Le droit à l’auto-détermination du peuple sahraoui est consacré par les instances des Nations Unies et de l’Union africaine, et depuis peu, par la jurisprudence de la Cour de Justice de l’UE. Malgré des décennies d’occupation/annexion illégale, de modification démographique et d'abandon international, son statut juridique demeure celui d’un territoire non autonome en voie de décolonisation.

 

Le Sahara occidental est l’exemple ultime d’un échec patent des Nations Unies à faire respecter le droit international face au comportement inique de membres permanents, occidentaux du Conseil de sécurité.

 

Ce conflit est aussi un révélateur des limites et des contradictions de la politique étrangère de l’Union européenne. L’UE viole, de manière répétée, le droit international et européen en reconnaissant dans ses accords bilatéraux avec le Maroc la souveraineté de celui-ci sur ce territoire. Tout ceci supposément pour préserver la stabilité et les bonnes grâces du régime marocain (terrorisme, migration). Seule la Cour de Justice de l’UE sauve l’honneur européen en cassant ces accords illégaux et rappelle le bloc à ses valeurs et obligations.

 

Le Sahara occidental constitue un laboratoire vivant du droit à l’autodétermination au 21ème siècle – les victoires récentes des sahraouis devant le juge européen ont le potentiel de nourrir le droit et le combat d’autres peuples en lutte de par le monde.