Ouvrons le Col de Banyuls !

Interpellé par plusieurs élus et habitants du Pays Catalan sur la fermeture par la France du Col de Banyuls, François Alfonsi, le président de Régions et Peuples Solidaires (R&PS) qui est aussi eurodéputé membre du groupe Verts / ALE, s’est rendu lundi 14 novembre sur la Côte Vermeille.

 

D’abord reçu, en Mairie de Banyuls-sur-Mer par Monsieur le Maire, Jean-Michel Solé, François Alfonsi a rencontré des élus locaux du sud et nord de la Catalogne, les responsables du Collectif « Abères sans Frontière » dont le Président Pierre Becque ainsi que les représentants des organisations politiques Oui au Pays Catalan et Unitat Catalana, toutes deux membres de Régions et Peuples Solidaires.

« Le col a été fermé, à l’initiative de la France, en pleine pandémie de covid, dans un premier temps nous dit-on, pour limiter les interactions sociales, tout comme seize autres cols des Pyrénées. Une fois la crise sanitaire passée, le col est toutefois resté fermé mais au motif cette fois de lutter contre les migrants », a expliqué Jean-Michel Solé.

Le col de Banyuls a pourtant une haute valeur historique. « Il était le point de passage, en 36, pour de nombreux Républicains qui fuyaient le franquisme. Il était également emprunté par les Résistants pour lutter contre le nazime. Une stèle, au sommet le rappelle », a rappelé Pierre Becque. Pour le président de Oui au Pays Catalan, Jordi Vera, la route, aujourd’hui fermée, est un axe de communication vital pour l’économie catalane.

 

Accompagné de ses hôtes, François Alfonsi s’est ensuite rendu au col de Banyuls pour constater la fermeture effective du col condamné par quelques blocs de pierres déposés par la Préfecture des Pyrénées-Orientales.

 

« Cette fermeture est contraire aux accords de Schengen » a rappelé François Alfonsi. Le Président de R&PS a ensuite déclaré : « C’est une décision qui nie la dimension transfrontalière de l’identité catalane et qui est prise au détriment des populations qui échangent quotidiennement en territoire catalan. J’avais demandé une entrevue avec le Préfet qui m’a été refusée. Avec d’autres eurodéputés, nous allons porter le sujet au Parlement Européen le jeudi 24 novembre prochain à Strasbourg. Je demanderai aux députés Régions et Peuples Solidaires à l’Assemblée nationale, d’interpeller Gérald Darmanin. La col doit être rouvert sans délais  ».