Sur les conditions de transport des animaux vivants destinés à la consommation humaine

Parmi les nombreuses maltraitances dont pâtissent les animaux, les conditions de transport des animaux destinés à la consommation humaine, depuis l’élevage jusqu’à l’abattoir, constituent un maillon lourd de leur souffrance. En effet, bovins, ovins, équidés, cochons et volailles, provenant d’élevages souvent intensifs, sont entassés en toute hâte, sans ménagement, dans les bétaillères, pour un trajet souvent long, en dépit des intempéries, et acheminés jusqu’aux abattoirs. Souvent sans boire ni manger, malgré les blessures subies pendant le trajet. 

On a pu constater souvent des accidents survenus pendant le transport, avec des bétaillères couchées sur le côté, les bêtes mortes écrasées ou agonisantes ou courant sur la chaussée. Nous avons aussi un exemple concret des problèmes posés par le transport des animaux vivants, avec la propagation de la grippe aviaire dont on connait les conséquences sociales, économiques et environnementales.

 

Il faut rapprocher les lieux d’abattage des élevages, pour ne plus transporter que des carcasses. Cela pose évidemment un aménagement du territoire avec des abattoirs de proximité. Cela pose aussi la problématique la consommation de viande et donc de notre mode de vie : manger a un cout, ça ne doit pas être la variable d’ajustement du budget familial. Il faut rémunérer décemment les acteurs de la chaine de production de viande depuis l’éleveur, le transporteur, le tueur à l’abattoir, le boucher ou la charcutier détaillant, quitte à manger moins de viande, mais de bonne qualité.

 

Pour cela, nous peuples fédérés à Régions et Peuples Solidaires, nous plaidons pour la mise en place d’une filière « viande » responsable et raisonnable vis-à-vis de la condition animale.