Gouvernement Borne 2 :  Les territoires de l’Hexagone et les Outre-mer perdants ?

Suite à la perte par Emmanuel Macron de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, un nouveau Gouvernement a été nommé, mardi 4 juillet, sur proposition de la Première ministre.

 

Le Gouvernement Elisabeth Borne 2 est relativement stable par rapport à sa première version et sans véritable surprise.

Les ministres candidats aux législatives et battus ont été écartés tout comme Damien Abad visé par la justice.

 

Au vue de la composition du nouveau Gouvernement, Elisabeth Borne s’inscrit donc dans la continuité malgré l’échec relatif des législatives et l’arrivée de quelques ministres issus des rangs à la fois de la droite et de la gauche mais sans grosses « prises de guerre ».

La politique du « en même temps » ne fait plus recette. La Macronie semble marquer le pas.

 

Prenant acte de la composition du nouveau Gouvernement, Régions et Peuples Solidaires s’interroge sur la prise en compte par le nouveau Gouvernement des questions territoriales.

Le Ministère des Outre-mer perd son autonomie et se voit désormais placé sous l’autorité du Ministère de l’Intérieur.

La nomination à la tête du Ministère des Outre-mer de Jean-François Carenco, un ancien Préfet - c’est à dire l’incarnation du pouvoir de l’État dans les territoires -, sans préjuger de la qualité de la personne, est un autre signe inquiétant dans la gestion des relations futures des Outre-mer par l’État.

L’arrivée au Gouvernement d’une figure de l’opposition à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, en la personne de Sonia Backès, aux fonctions de Secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté auprès du Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer est un symbole politique fort qui laisse présager un retour de l’autoritarisme d’État sur les territoires et les Outre-mer.

 

En lien avec nos parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, nous serons attentifs à la politique gouvernementale en particulier sur les questions qui touchent les territoires et les Outre-mer et réaffirmons la nécessité de relancer le processus de décentralisation mis à mal depuis quinze ans.

 

Gustave Alirol, président de Régions et Peuples Solidaires