Un droit local en kelsch

UNSER LAND déplore qu’encore une fois, le gouvernement jacobin montre tout le mépris qu’il peut avoir pour l’Alsace-Moselle et ses habitants en lançant une nouvelle attaque particulièrement pernicieuse contre notre droit local, héritage issu de notre histoire si particulière, auquel tous les habitants montrent régulièrement leur attachement. 

 

La vicieuse manœuvre consiste, à travers une loi dont l’Alsace-Moselle n’est absolument pas l’objet, à vider de sa substance l’aspect le plus visible au quotidien de notre droit local, à savoir notre Vendredi Saint et notre Saint-Etienne fériés. 

Sentant la fumée de l’incendie risquer d’empuantir la campagne présidentielle et la pré-campagne des législatives en Alsace, tout le ban et l’arrière ban de la Macronie dans notre Région vient soudainement au secours de l’exécutif pour prétendre en chœur que cette mesure n’aurait en réalité aucune portée puisque lesdits jours resteraient fériés, et que la mesure n’aurait pour effet que de faire travailler les agents publics trois minutes de plus par jour. 

 

La manœuvre est grossière et l’explication effectivement fumeuse, puisque faire rattraper aux travailleurs des jours fériés consiste évidemment à supprimer ceux-ci, et nos élus de la majorité à prendre les Alsaciens-Mosellans pour ce qu’ils ne sont pas.

 

Il est inévitable que les salariés suivent au nom de la sacro-sainte égalité ou de tout autre prétexte que Paris trouvera pour détricoter encore, lentement et malicieusement, tout notre patrimoine juridique local. 

 

UNSER LAND proteste et s’indigne de la manœuvre et de la complicité objective des représentants locaux du parti de la majorité, s’inquiète du silence de la Ministre Brigitte Klinkert, et déplore que les élus LR de nos Chambres démontrent par leur réaction aussi sonore que tardive (et inefficaces) leur absence totale d’intérêt pour le sujet de la défense du Peuple d’Alsace-Moselle. 

 

Comme pour la culture alsacienne qu’on voudrait réduire aux cigognes et aux colombages, Paris voudrait que le droit local soit un bel emblème folklorique de notre région mais qui, surtout, ne serve strictement à rien d’autre qu’à faire joli.

 

Laurent Roth

Porte-Parole