Le projet LGV de nouveau sur les rails

Nous pensions le projet de Nouvelle ligne grande vitesse enterré. Il n’en est rien. Dès que les derniers recours ont été épuisés pour le tracé Bordeaux-Dax, le gouvernement par le biais du premier ministre a encouragé les présidents des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie à réunir ce que nous pouvons dénommer une conférence des financeurs. Les estimations en termes de gain de temps exprimées font état de 10 minutes entre Bordeaux et Bayonne pour un coût de 4.5 milliards d’euros. Ça fait cher la minute gagnée ! L’investissement total estimé des travaux est de 14 milliards d’euros répartis comme suit : 40 % à la charge de l’État, 20 % à la charge de l’Europe, et 40 % à la charge des collectivités locales. Au-delà du financement exorbitant nécessaire à la réalisation de ce grand projet inutile nous réaffirmons que l’impact économique environnemental et social serait catastrophique pour notre territoire et l’ensemble des territoires traversés par cette nouvelle infrastructure.

En terme d’aménagement du territoire et de mobilités, le financement d’un réseau local et de proximité avec un cadencement permettant aux populations locales de favoriser le transport collectif plutôt que l’usage de la voiture individuelle est incontestablement prioritaire à ce projet de nouvelle LGV qui ne fera que traverser notre territoire. Une partie de ces 14 milliards permettrait de rénover la ligne actuelle afin de nous doter d’un réseau ferroviaire de proximité avec un véritable cadencement des trains du quotidien et un gain de temps par rapport au temps de parcours actuel.

 

En ce qui concerne l’impact environnemental, ce sont près de 6000 hectares qui seront artificialisés au moment où le dérèglement climatique s’accentue et que la souveraineté alimentaire du territoire est plus que jamais entamée. Ce projet aura également pour conséquence de déposséder de nombreux agriculteurs et agricultrices de leurs terres.

 

Nous réaffirmons que ce projet est totalement inutile. Il ne répond en rien aux besoins des habitants et habitantes de ce territoire, il sera imposé contre les intérêts des populations. Dès aujourd’hui, nous manifestons notre opposition à tout financement de cette nouvelle voie et nous proposons que cet investissement soit réalisé pour optimiser les voies existantes et améliorer le maillage local. L’argent public doit exclusivement servir au bien public c’est pourquoi nous nous opposons fermement à ce que le département, la communauté d’agglomération et toutes les collectivités représentatives du Pays Basque participent de quelque manière que ce soit au financement de ce projet inutile.