Pourquoi l’autonomie ?

L’autonomie régionale que nous réclamons n’est pas un privilège, mais un droit et une exigence pour l’Alsace (comme pour toute autre région sous férule d’une autorité de tutelle centrale).

 

Pour être autonome, il faut évidemment être conscient de ses limites et faiblesses, mais aussi et surtout des potentiels de notre territoire. Cela signifie qu’il nous faut agir localement de manière solidaire dans le but d’optimiser les ressources locales. C’est notamment sur l’autonomie locale que reposera notre capacité à la résilience, celle d’imaginer et construire un monde durable pour les Humains.

Aujourd’hui, nous constatons une prise de conscience trans-partisane sur l’importance d’agir comme des acteurs responsables quant aux choix qui affectent notre communauté de destin ainsi que nos territoires. Mais il reste du chemin entre les intentions et les actes. Par exemple, si la France a ratifié la charte européenne de l’autonomie locale en 2007, elle n’a eu aucun scrupule à passer outre lors de la réforme territoriale.

 

Et pourtant, avec un modèle social sous perfusion, une démocratie balbutiante, une économie en décrochage, il y aurait urgence à se moderniser et les élus territoriaux devraient porter cette exigence. Mais le centralisme/jacobinisme culturel relève du cocon confortable pour ceux qui espèrent pouvoir continuer à diriger la collectivité sans avoir à porter la responsabilité des conséquences de leurs choix. L’autonomie locale, en effet, ne permettra pas de se défausser sur une nébuleuse de «ceux d’en haut». L’autonomie, c’est agir collectivement de manière responsable depuis le bas.

 

Unser Land portera ces valeurs dans les assemblées représentatives. Ces valeurs que nous partageons avec nos partenaires de régions et peuples solidaires, ne relèvent plus de l’option mais de l’exigence si nous voulons nous arracher du trou noir du centralisme dont la lourdeur astronomique gobe les énergies vitales ainsi que les derniers reliquats de nos spécificités et richesses locales.