Proposition de loi Molac : Studer et LREM vont-ils tirer sur l’ambulance ?

Unser Land dénonce la duplicité des « députés alsaciens » et l’opposition de certains d’entre eux face à l’enseignement immersif.

 

La proposition de loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, déposée par Paul Molac (député Régions et Peuples Solidaires (fédération de partis dont Unser Land est membre), groupe Liberté et Territoires), sera débattue ce mercredi 31 mars en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.

 

Le projet de Loi comprend un article 2 Ter qui vise à élargir le champ d’application de l’enseignement immersif dans le système éducatif actuel.

Unser Land dénonce l’attitude de Bruno Studer, député de la 3ème circonscription du Bas-Rhin, lequel a signé avec un groupe de députés LREM un amendement visant à tout simplement supprimer l’article concernant l’enseignement immersif. Quand au groupe Agir, présidé par Olivier Becht (député de la 5ème circonscription du Haut-Rhin), il déposera également un amendement en ce sens.

 

Cela démontre une nouvelle fois que les « députés alsaciens » sont pour la plupart, soit incapables défendre les intérêts alsaciens, soit œuvrent directement contre.

 

Rappelons ici que l’enseignement immersif a fait ses preuves dans les structures associatives (DIWAN, ABCM et autres) et ne nuit en rien à l’apprentissage de la langue française et sa bonne maitrise, comme en témoigne les taux de réussite au bac dans les structures qui le pratiquent depuis longtemps.

 

Rappelons aussi que, pour un enfant d’une famille monolingue, un enseignement bilingue, c’est environ 432 heures de langue régionale par an, soit 9% de son temps sur une année. Avec un enseignement immersif, on arrive à peine 18%... Il reste alors 82% pour le français… La langue de la République, invoquée à tort et travers, n’est nullement en danger : elle est omniprésente dans la société, les médias, l’administration...

 

Dans ces conditions, bloquer l’enseignement immersif, n’est rien d’autre qu’un acte de totalitarisme linguistique, un crime de non-assistance à langue en danger.

 

Les impostures et les discours hypocrites doivent cesser. Pour que l’Alsace reste bilingue, cela passe par une politique adaptée :

  • une généralisation de l’offre en enseignement bilingue et immersif
  • un co-officialisation de la langue régionale (allemand standard et dialectal)
  • une offre conséquente en langue régionales dans les médias publics

C’est ce que propose Unser Land, c’est ce que pratiquent de nombreux pays européens. Ayons le courage de voir les choses en face: toute autre politique, n’est que soins palliatifs ou euthanasie active.

 

Esch's d’horizont uf Ufferstehùng wo ne àngscht màcht?

 

Est ce la perspective d'une résurrection qui leur fait peur?

 

Martin Meyer,

Secrétaire général et tête de liste "Stop Grand Est, en avant l'Alsace"

Generalsekretär und Spitzenkandidat der Liste "Stop Grand Est, Elsass geh voran"