Pour que le breton fasse partie de l'avenir de la Bretagne

A l'occasion du lancement de Mizvezh ar brezhoneg, le mois du breton, nous constatons qu'une fois de plus le gouvernement démontre son peu d'intérêt pour la sauvegarde et la promotion de la langue bretonne. Il est temps de changer la donne.

 

Tentative d'interdiction du tilde de Fañch, tentative de réduction du nombre d'heures de breton à Diwan, manquement à la parole donnée sur le forfait scolaire, et maintenant blocage de la convention Etat-région au sujet de la langue bretonne…

 

Tout montre qu'il faut sortir d'une situation ou l'avenir de la langue bretonne se décide à Paris.

La grande majorité des Bretonnes et Bretons veut plus de breton dans les médias, à l'école, dans les services publics. 43% des personnes âgées de 15 à 39 ans veulent que leurs enfants apprennent le breton, mais moins de 10 % des écoles le proposent !

L'union Démocratique Bretonne, Ensemble sur nos territoires et Europe Ecologie Les Verts Bretagne proposent que la Région Bretagne prenne réellement en charge la politique linguistique en élaborant un statut de co-officialité, en doublant le budget actuel du breton, en proposant des évolutions majeures comme un statut public régional pour Diwan et en fixant les besoins de recrutement et de formation d'enseignants bilingues. Il faut aussi obtenir un partage du pouvoir législatif et règlementaire sur la politique linguistique, comme dans bien d'autres domaines.

 

La politique des petits pas a montré ses limites.

C'est un saut quantitatif et qualitatif qu'il faut effectuer.

 

Si les Bretons, unis, soutenus et relayés par leurs élus y compris leur représentation parlementaire, se mobilisent pour obtenir ces avancées, aucun gouvernement ne pourra les leur refuser. Le conseil régional sera naturellement moteur pour créer ce mouvement.

 

Nous serons à Quimper le 13 mars, pour manifester contre les attaques répétées du gouvernement et pour que la langue bretonne vive.