Référendum en Nouvelle-Calédonie : le statut quo est mort, le souffle de la liberté se renforce

Dimanche 4 octobre 2020, tout juste 23 mois après le premier référendum d’autodétermination, une deuxième consultation populaire sur la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie vient de se dérouler. Avec un taux de participation de 85,7%, soit +4,7% par rapport à novembre 2018, les Calédoniens ont démontré, une nouvelle fois, leur envie de décider eux-mêmes de leur avenir. C’est une victoire de la démocratie. C'est une victoire pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à l'heure où ce droit est très souvent bafoué dans l'hexagone, en Europe et ailleurs dans le monde. 

Si, il y a deux ans, les sondages avaient donné le « non » à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie largement vainqueur, le peuple en avait décidé autrement en mettant le « non » à seulement 56% des suffrages. Cette année, les sondages, peut-être du fait du Covid-19, se sont fait discrets mais la poussée du « oui » s'est confirmée et renforcée pour finir à 46,7% grâce à une campagne dynamique et positive malgré les conditions difficiles. 

 

Encore une fois, le « non » recule et ne représente plus que 53,3% de la population. La forte participation a donc bel et bien été favorable au camp qui porte l'espoir d'un monde meilleur pour chacun, d'un lendemain plus heureux pour tous et d'une Calédonie plus juste et plus durable. Dès lors, Paris doit entendre ce message et accepter un fait indiscutable, le statut quo en Kanaky n'est plus viable, ni envisageable. 

 

Néanmoins, les divisions géographiques persistent, la Province sud avec la ville de Nouméa a voté à 70,9%  pour le « non » quand la Province Nord et celle des îles qui sont peuplées majoritairement de Kanaks (94% pour les îles Loyauté et 70% pour la Province du Nord) soutiennent l'indépendance avec 77,8% et 84,3% respectivement . 

 

Régions et Peuples Solidaires, solidaire du peuple Kanak, défend le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et soutient, si les représentants du peuple kanak le souhaitent, l'organisation d'un troisième référendum qui sera plus ouvert que jamais. Il est temps que la France rende aux Kanaks leur terre, leur richesses et leur économie afin qu'elles leur profitent. 

 

Roccu GAROBY 

Co-Porte Parole de Régions et Peuples Solidaires