PERPIGNAN N’EST PAS LE PAILLASSON NATIONAL DU FN

Oui au Pays Catalan prend acte de la victoire de l’extrême droite incarnée par le Rassemblement national aux élections municipales de Perpignan. Notre force politique prend la mesure d’un basculement historique et salue l’explosion du clan clientéliste instauré il y a 60 ans, ce système Alduy-Pujol spécialisé en copinage sans talent, emplois réservés, transmission de mandats rémunérés et cumulés. Il fallait en finir, mais la solution du Rassemblement national est un leurre, car ce parti envisage Perpignan comme une zone d’essais nationale. Sa présidente, Marine Le Pen, souhaite « démontrer que nous sommes capables de gérer de grandes collectivités, ce qui évidemment aura son importance compte tenu des échéances départementales et régionales » (Twitter, 28 juin 2020).

Perpignan, capitale d’un territoire millénaire, ne mérite pas le statut de paillasson d’un parti qui cherchait une ville de plus de 120 000 habitants, n’importe laquelle, pour asseoir sa stratégie nationale. Le Rassemblement national, piloté depuis Paris, reste centraliste, opposé aux régions et à l’initiative. L’accent occitan de son vainqueur fait  «couleur locale» pour les médias parisiens qu’il est facile de tromper, mais cela ne nous détourne pas du vrai débat. Perpignan est un sujet, et non pas un objet, ou pire, un laboratoire.

 

Oui au Pays Catalan, opposé au « copié-collé » centralisé, travaille pour créer un pouvoir régional à Perpignan, dans le cadre de la République Française. Notre formation territoriale, engagée pour le progrès de la société, de l’économie et de l’identité d’ici, estime que le basculement de Perpignan salira l’image, déjà faible et ternie, de Perpignan. Notre capitale nord-catalane sera isolée en France et en Catalogne. Cette situation est l'opportunité d'un renouvellement en profondeur des pratiques et des personnes.