Depuis le 1er novembre, les conditions d’accès à l’assurance-chômage ont été durcies et à compter du 1er avril 2020 elles s’aggraveront encore davantage.
Pour l’UDB, le dogme néolibéral des macronistes, inspiré par les années Reagan et Thatcher, avance ses pions petit à petit (après la réforme du chômage viendra la réforme des retraites) et détruit ce qu’il reste de solidarité dans ce pays. Avec cette réforme régressive, le gouvernement veut faire payer aux plus précaires les économies qu’il compte ainsi réaliser et les cadeaux fiscaux qu’il fait aux plus riches (suppression de l’ISF, création d’une flat-taxe à taux unique…).
En même temps… il fabrique en toute conscience le monde du travail tel qu’il en rêve : un monde où la protection sociale attachée au statut de salarié aura disparu et où les grosses entreprises externaliseront leurs « charges » à des faux-indépendants dont la place dans la société s’apparentera de plus en plus à celle des tâcherons d’avant la création de la Sécurité sociale.
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’ouverture des droits au chômage pour les indépendants et les démissionnaires ayant un « projet professionnel ». Ce que les macronistes présentent comme une avancée est un leurre, car parallèlement à la casse du service public, le gouvernement fabrique une société de l’auto-entreprise, un monde d’entrepreneurs privés livrés à eux-mêmes.
Il trouvera l’UDB - avec d’autres - sur sa route le 5 décembre prochain et dans les mouvements sociaux à suivre.
Lydie Massard,
porte-parole de l’Union démocratique bretonne