Condamnation des leaders catalans : une décision politique irresponsable et une grave entrave à la démocratie

La Cour suprême espagnole vient de condamner, ce lundi, à plus de 99 ans cumulés de prison ferme neuf leaders politiques, élus ou responsables d’organisations civiques pour leur rôle dans le processus d’autodétermination de la Catalogne pourtant démocratique.

 

La répression menée par l’État espagnol en Catalogne depuis le référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017, qui s’est traduite le jour du vote par des violences policières puis par l’incarcération à titre préventif ou l’exil des leaders indépendantistes n’a pas permis de résoudre la crise en Catalogne. La condamnation à de la prison ferme loin de refermer la brèche va l’aggraver. Le problème en Catalogne est politique et seul le dialogue permettra la sortie de crise.

 

L’autodétermination n’est pas un délit mais un droit reconnu par la communauté internationale. Le motif de sédition retenu contre les responsables catalans confirme la nature politique du procès. Tous les prisonniers et exilés catalans doivent, par conséquent, êtres amnistiés.

Régions et Peuples Solidaires se joint aux appels à la résistance non violente pour la démocratie et les libertés fondamentales au sein de l’Union Européenne, lancés par les autorités catalanes avec sang-froid et dignité. Les adhérents et sympathisants de nos organisations membres sont invités à participer à tous les rassemblements organisés, dans l’Hexagone, à Paris et dans nos territoires, par les collectifs de solidarité avec le peuple catalan pour en arriver à une solution politique rapide à la crise grave qu’il subit.

 

COMMUNIQUÉ CO-SIGNÉ PAR LES PARLEMENTAIRES RÉGIONS ET PEUPLES SOLIDAIRES

François ALFONSI

Député européen

Jean-Félix ACQUAVIVA

Député à l'Assemblée Nationale

Michel CASTELLANI

Député à l'Assemblée Nationale

Paul-André COLOMBANI

Député à l'Assemblée Nationale

Paul MOLAC

Député à l'Assemblée Nationale