Daniel Cueff: "Le bio ce n'est pas plus cher, c'est même beaucoup moins cher"

Je suis maire d’une petite commune de 602 habitants et 710 vaches. Le bilan méthane n’y est donc pas très bon [rires]. 

 

C’est une commune qui est très résistante à l’écologie.

 

En 1964, c’est dans cette commune qu’a eu lieu le premier remembrement d’Ille-et-Vilaine.

 

100% des bocagères ont été abattues, pour laisser passer l’agriculture intensive, mécanique et chimique.

 

Le Président de la FNSEA, Jean-Michel de Mettayer, qui est décédé il y a maintenant cinq ans, avait ses terres sur Langouët. 

L’agriculture à Langouët est une agriculture laitière, intensive et chimique. 

 

Quand on arrive maire d’une petite commune comme ça, c’est souvent lié à une conjoncture.

 

C’est grâce au scrutin uninominal à deux tours avec panachage. 

A l'époque on pouvait même voter pour des gens qui ne se présentaient pas, etc. 

 

A l’époque, personne ne me connaissait. 

 

Je venais d'arriver dans le village il y a quelques années. 

 

Les gens se sont rayés les uns et les autres, sauf moi. 

 

Parce-qu'ils ne me connaissaient pas, ils ne m'ont pas raillé.

 

J'ai donc été élu comme ça. 

 

On pouvait présenter son chien ou sa chèvre, il aurait pu être élu. 

 

J’étais donc macroniste avant l’heure. 

 

Comme dans toutes les communes de moins de 1000 habitants, le conseil municipal est constitué d’une somme de personnes. 

Ce n'est pas un projet. 

 

J'ai proposé en 1999 au conseil municipal, puisque j'ai été élu à la faveur d'une élection municipale partielle en 1999, de nous engager sur la question du développement durable. 

 

En 1999, cette notion était inconnue du langage politique : on disait "cadre de vie", "environnement"… 

 

Et c’était un rapport de l’ONU qui nous invitait, déjà à l’époque, à une certaine urgence de la situation par rapport au devenir de la planète et de ses ressources. 

 

Donc comme personne ne savait ce qu'était le développement durable, ça nous a permis d’entrer dans une inventivité collective pour essayer de traduire dans la pratique de la commune, dans l’action quotidienne de la commune, l’écologie, que nous avons après rapidement transformée en écologie sociale.

 

La première décision que nous avons prise, qui était une intuition, c’était de ne pas avoir d’adjointe ou d’adjoint au développement durable, ni au cadre de vie ni à l'environnement puisque toutes les décisions prises par le conseil municipal étaient décortiquées, amendées, modifiées, en fonction de cette question du développement durable. 

 

Nous avions deux phrases, que nous nous répétions sans cesse et qui sont devenues le slogan de la commune : une phrase de Jacques Ellul, qui dit: "la politique c'est d’avoir le choix entre plusieurs solutions mais encore faut-il que ces solutions existent vraiment". 

 

C’est une phrase fondamentale pour nous. Elle dit que c’est la politique qui commande et que les solutions techniques et méthodologiques on les cherche ensuite pour arriver à mettre en place le projet politique. 

 

Si nous avons pu mettre en place notre cantine 100% bio, il y a 15 ans maintenant, c’est parce qu’il y avait une agriculture biologique et que les agriculteurs ont pu s’organiser sous notre pulsion, pour fournir les collectivités.

 

La deuxième phrase est une citation de Paul Houët, qui s’est bagarré pour son territoire qui était jugé comme un territoire complètement fini pour la Bretagne, pour la République, et qui a bougé l’ensemble des acteurs.

 

Il avait une phrase magnifique qui était la suivante : « un territoire, une commune, c’est comme un chaudron, ça bout toujours par sa base, jamais par son couvercle ». 

 

Cette phrase a toujours retenti en moi car dans un chaudron on peut mettre de l’épice.

 

On peut mettre quelques expertises. 

 

Mais on se méfie surtout du couvercle. 

 

Et singulièrement, le couvercle de l’Etat qui peut venir étouffer la marmite à tout moment et commander le feu ou la façon dont on veut que ça soit cuit. 

 

Cette phrase est intéressante car elle parle aux habitants comme illustration.

 

Elle leur propose de venir bouillir avec nous et de produire la politique communale. 

 

La difficulté dans laquelle nous nous sommes retrouvés tout de suite, c'est une difficulté méthodologique.

 

C’est à dire que nous avons vite compris que si nous commencions à parler d’écologie dans un territoire qui était un territoire hostile ou résistant à l’écologie, on était foutus. 

 

On a donc pris la mesure de dire que nous allions faire de l’écologie plutôt que d’en parler. 

 

J’ai eu cette phrase qui a souvent été reprise par Jean-Yves Le Drian : « une politique écologique, c’est une politique de l’action et non pas de l’incantation ». 

 

Donc nous avons fait. Et c’est là que nous sommes rentrés dans la vie ordinaire des gens par une politique extrêmement sociale qui a touché les gens. Et qui a crédibilisé le projet. Pourquoi ? 

 

Car nous avons ouvert une école de haute qualité environnementale, qui produit son électricité, qui surtout est organisée avec des matériaux qui font que la qualité acoustique du bâtiment est exceptionnelle. 

 

Ce qui fait que les enfants qui dans notre commune sont des enfants de milieu très modestes dont les parents travaillent dans les usines Citroën PSA, ou à l’hôpital, ou dans l’administration, qui sont des gens modestes, se trouvaient là avec un outil extrêmement favorable aux apprentissages. 

 

Puis nous avons décidé de mettre la cantine 100%.

 

La cantine 100% bio, c’était un objectif qui n’était pas négociable. 

 

En revanche, nous ne savions pas comment nous y prendre.

 

On nous avait dit que cela allait nous coûter la peau des fesses, que le bio c'est comme pour les riches, etc.

 

Nous le croyions au point que nous avions mis 20 000 € en plus à notre budget prévisionnel pour les municipales.

 

Mais on s’est aperçu à la fin de l’année que non seulement ce n’est pas plus cher mais que c’était surtout beaucoup moins cher. 

 

Parce que tout était bio, 100% bio, la logistique et les agriculteurs s’étaient organisés.

 

On était en fonction de la saison donc on avait des prix de saisons.

 

Et surtout les plats servis aux enfants étaient plus consistants.

 

On a vu qu’on avait besoin d’acheter moins de pain, parce-que le pain bio est plus consistant. 

 

On achetait moins de viande aussi, car auparavant, un rôti de veau cuit perdait toute son eau et était plein de conservateurs. 

 

Nous avons maintenu ce qui était notre objectif premier.

 

Nous avons diminué le prix payé par les familles qui est aujourd’hui un prix de 7,70€ qui est le prix du repas entier, comprenant les ingrédients, les matières premières, l'énergie et les salaires des agents municipaux. 

 

Mais les parents payent 3,25€ et les gens qui sont le plus en difficulté, 1,75€. 

 

Donc les enfants qui sont à l'école mangent bio depuis 15 ans. Et tous les produits sont issus de l’agriculture biologique.

 

Ça c'est concret.

 

Cela nous a crédibilisés car les gens se sont dit que si c’est ça l’écologie, après tout ça n’a pas l’air de faire du mal. 

 

Mais nous nous sommes confrontés à un point très fort chez nous : à partir du moment où on engage une politique volontariste en terme d’écologie, immédiatement, les gens les plus modestes nous lâchent. 

 

Pourquoi ? 

 

Parce que si on fait une réunion publique, par exemple sur la question de la cantine bio. 

 

Vous dites « dorénavant, nous, dans la commune nous allons nourrir vos enfants avec du bio, ce sera 100% bio, parce-qu'on ne veut pas que les enfants ingèrent des pesticides de synthèse dans leurs assiettes ». 

 

On est aimables, bienveillants, mais ce discours fait passer le message suivant aux gens : « mais qu’est-ce que vous vous faites pour vos enfants ? ». 

 

Et quand vous êtes pauvres, la particularité d’un pauvre c’est de ne pas avoir accès à la consommation. 

 

Et c’est très difficile à entendre pour les gens qui ont non seulement du mal à consommer mais qu’en plus maintenant il va falloir qu’ils consomment différemment alors que l’on aspire à être comme les autres, à acheter la télévision, à acheter ce que le commerçant nous a vendu. 

 

C’est ce que Bourdieu aurait appelé la "violence symbolique".

 

Cette violence qui vous fait considérer que vous n’êtes pas dans le coup.

 

Qu'une autorité dominante vient vous dire comment vous devez vivre. 

 

Ça c’est l’élément qui a été le plus difficile à résoudre sur le plan méthodologique. 

 

Donc, quand on a mis en place la cantine 100% bio.

 

On n’a certainement pas fait de réunion publique (surtout pas de réunion publique!).

 

On n’a pas fait quelque-chose qui est du style technocratique que nos DGS adorent (c’est l’acculturation du public) c’est-à-dire des formations préalables pour changer le point de vue des gens. 

 

Avec un PowerPoint qui est une sophistication du cours magistral. 

 

Parfois il y a des gommettes, pour faire participatif, ou des post-it.

 

Parfois même on vote à l’intérieur du power point… 

 

Et donc ce n’est surtout pas ça. 

 

Pas d’acculturation, pas de formation du public. 

 

Mais on a fixé un cadre: la cantine serait 100% bio. 

 

Mais on s’est bien gardé de savoir comment nous allions faire. 

 

Et c’est là que nous avons embarqué les gens les plus modestes. Nous leur avons dit, « venez nous aider, nous ne savons pas comment y arriver ». 

 

Ce qui était vrai d'ailleurs.

 

Il y avait la cuisinière, il y avait des parents, parfois des enfants, il y avait des agriculteurs.

 

Tous ces gens travaillaient ensemble. 

 

Et peu à peu, on a trouvé la méthode pour faire 100% bio. 

 

Si quelqu’un venait nous dire, « on pourrait faire un test....je ne suis pas sûr que mes enfants vont aimer le bio, etc », il sortait du cadre du projet. 

 

Il pouvait revenir à tout moment.

 

Ça, c’est donc très différent parce-qu'on ne fait plus de formation des gens. 

 

On les met dans une réunion en leur disant « on a besoin de vous ». 

 

Moi, je sais ce que c’est qu’une cuisinière, mais seule la cuisinière sait dans sa chair ce que c’est que de cuisinier à des enfants. 

 

Donc c’est de sa compétence dont on a besoin. 

 

On a tâtonner car elle n’était pas d’accord; la cuisinière. 

 

Elle était là depuis 20 ans.

 

Et on lui signifiait en quelque sorte que depuis 20 ans, peut-être, elle n’avait pas bien nourri les enfants.

 

Et ça lui faisait mal au cœur. 

 

Elle n'avait jamais entendu parler de ça. 

 

Ça lui faisait mal.

 

Donc ça on le savait.

 

Et en plus il fallait changer toutes les livraisons et ça ne lui allait pas non plus car elle était amoureuse de l’un des commerciaux. 

 

Donc il a fallu la mettre dans une situation où elle était la principale cheffe de tout ça.

 

Et on s’est aperçu qu’elle était la championne du rôti de porc aux pruneaux.

 

Donc on a fait du rôti de porc bio aux pruneaux bios. 

 

Il n’y a pas de quoi en faire une réunion publique.

 

On a appris beaucoup de cette expérience, d’essayer de lutter contre la violence symbolique, pour arriver notamment à faire du logement locatif social. 

 

Là aussi, dès que l'on veut faire du logement social, forcément, on a des oppositions des autres car ils sont les derniers arrivés: "il n’y a plus personne après moi", "on est bien comme ça", "pourquoi changer", disent-ils. 

 

Le logement social génère des angoisses.

 

Donc là, on crée un cadre qui n’est pas négociable, sauf dans les urnes. 

 

Et pour la façon d’y arriver, on invite les voisins, la bibliothécaire (car ce sont des logements associés à une bibliothèque) enfin, bref, tous les gens intéressés.

 

On travaille avec l’architecte désigné.

 

Puis on y va. 

 

Pendant 3 nuits, les habitants se sont engueulés. 

 

On a fait deux groupes.

 

Ils sont arrivés et ont défendu leurs projets.

 

Puis à la fin, on a réussi à définir un mixte qui a été dessiné et retraduit par l’architecte. 

 

On a appelé ça le "processus de conception intégrée". 

 

Autrement, pour finir sur le sujet qui m’anime aujourd’hui, il y a des moments donnés où le projet communal se heurte à des immobilismes comme celui de l’agriculture. 

 

Nous avons vraiment cheminé beaucoup. 

 

Nous produisons notre électricité. 

 

Nous n'avons plus de produits phytosanitaires depuis 20 ans dans l’usage de la commune. 

 

Nous avons créé des logements sociaux très écologiques avec des performances qui vont atteindre zéro besoin en énergie l’an prochain qui sont dans les prix de logement social c'est à dire des prix qui sont fixés par le Conseil Départemental. 

 

Là, aujourd'hui, on en est autour de 160€ d’énergie par an. 

 

Pour les gens qui sont modestes, vous comprenez bien que de telles économies d’énergie valent bien une augmentation de salaire (qui d'ailleurs n'empêche pas). 

 

Nous essayons aujourd’hui de travailler sur la mobilité décarbonée. 

 

Nous avons fait une flopée de véhicules publics décarbonés pour permettre aux gens d’aller travailler sur la métropole rennaise sans dépenser d'essence.

 

Et là actuellement nous sommes en train de mettre, puisque la loi de là-haut nous le permet depuis avril 2017 (loi transition énergétique), nous allons commencer à devenir producteurs d’énergie électrique pour les habitants. 

 

Et là, pour nous, c'est très important car ce sera de l’électricité produite localement, qui va être donc diffusée localement, et nous allons avoir une politique énergétique locale. 

 

Une famille, par exemple, qui sera en difficulté, en précarité énergétique, nous pourrons décider, collégialement, de lui fournir une énergie moins chère, ou en tout cas, de telle manière que ce foyer puisse être chauffé et bénéficier de l’électricité. 

 

Tout comme nous pourrons, d'ailleurs, favoriser telle ferme bio, parce que nous avons beaucoup d’électricité produite l’été qui n’est pas utilisée.

 

Parce-qu'il y a les vacances,  il y a moins de chauffage, d'eau chaude sanitaire. 

 

Et donc on va pouvoir, à 18h, au moment de la traite, diriger notre surplus d'énergie, d'électricité, pour aider la ferme dans sa transition. 

 

Mais il y a des fois où ça ne suit pas.

 

Non seulement ça ne suit pas mais ça continue de résister sévèrement. 

 

Il y a des agriculteurs qui sont passés au bio, qui ont fait un chemin et qui sont de vieilles familles de Langouët. 

 

Qui a la faveur de la transmission au fils ou à la fille ont fait leur métamorphose et ont une grosse réussite économique. 

Ce sont les stars du village.

 

S’ils se présentent aux élections ils gagnent, y compris contre moi. 

 

C'est pour ça qu'on va réfléchir un petit peu...

 

Et il y en a d’autres, qui sont dans la même situation, qui ont le même âge dont mon deuxième adjoint, qui lui a non seulement continué mais a accéléré le développement d’une agriculture chimique avec l'achat de matériel dédié, de plus en plus sophistiqué,  des drones, etc. pour continuer à faire de l’agriculture chimique. 

 

Cette agriculture, nous le savons, empoisonne l’air de nos concitoyens. 

 

Je ne reviens pas sur toutes les études qui ont été faites.

 

Et des gens de ma commune se sont fait faire des analyses d’urine dans lesquelles ils ont trouvé des taux de glyphosate considérables. 

 

Il s’en est suivi une déprime dans la commune. 

 

Mais une déprime globale!

 

Les gens n’ont pas accepté ça. 

 

Alors, ils m’ont demandé de prendre un arrêté que j'ai évident pris, en me bornant préalablement et fortement sur le plan constitutionnel. 

 

Mais c’était la création, tout simplement, d’une distance d’éloignement des pesticides.

 

On pouvait continuer à cultiver.

 

Mais c’était une bande d’expérimentation qui permettait de régler ce problème de la respiration involontaire de glyphosate, près des maisons (puisque beaucoup de maisons sont en campagne), tout en permettant aux agriculteurs de continuer, malgré tout, leur chimie...avant de commencer leur chimio et d’avoir une expérimentation très locale, en disant : « que peut-on faire dans cette marge de 150 mètres ? Est-ce qu’il y a des choses à faire ? Combien ça coûte ? » etc. et commencer à travailler y compris au niveau de l'intercommunalité. 

 

Eh bien, Mme la préfète estime que je n’ai pas le droit de protéger ma population des pesticides de synthèse et que je n’ai pas le droit de faire un arrêté qui pourtant est un arrêté de bon sens et un arrêté extrêmement pragmatique. 

 

Et qui est fait pour aider les gens les plus modestes qui n’ont pas les moyens de se défendre contre ça parce-qu'ils ne sont pas armés sur le plan juridique.

 

Ils ne savent pas non plus parler de ça facilement mais ils voient bien qu’ils ne veulent pas respirer ça. Donc, ils ne sont plus d'accord du tout.

 

Et là, c’est une politique, au contraire, que j'ai voulue autoritaire.

 

Puisque je savais que si je faisais une réunion publique ou si je faisais encore une réunion de conciliation, je n’aurais été qu’en opposition entre les gens qui auraient défendu l’agriculture chimique qui ont fait des efforts et qui polluent moins qu’avant et les gens qui auraient dit « comment on fait par rapport à chez moi ? ». 

 

Alors j’ai fait acte d’autorité.

 

J'ai pris un arrêté de distance d’éloignement des pesticides, sans consulter le conseil municipal. 

 

J’ai averti le conseil municipal, pour protéger mes conseillers municipaux, car je savais que selon la position qu’ils allaient prendre, ils allaient être sous pression. 

 

Une personne qui je sais est parfaitement d’accord avec cet arrêté, mais qui ne pouvait pas le dire car elle travaille à la chambre de l’agriculture et qu’elle aurait été mise sous pression. 

 

Ou des gens qui auraient voté pour et qui se seraient retrouvés en difficulté avec leur milieu familial, car dans chaque famille il y a un agriculteur concerné. 

 

Comme c'est la police spéciale du maire, j’ai pris un arrêté municipal autoritaire pour faire bouger les choses. 

 

Voilà, sur la violence symbolique c’est très important, mais aussi sur les façons de décider.

 

C’est important car pour moi, la seule façon de protéger les plus démunis les plus faibles, ceux qui n’ont pas les moyens de le faire, c’est d’avoir une politique offensive. 

 

Je pense, et je l'ai écrit, aujourd’hui, nous sommes nous les maires les premiers de corvées de la République.

 

Nous n’avons pas vu venir les gilets jaunes évidemment, en tant que mouvement mais nous avons vu et voyons depuis des mois et des mois, voire des années, monter la forte précarité des habitants de notre commune, notamment la grande difficulté qu’ils ont à se déplacer. 

 

Donc nous savions ça, car dans une petite commune on habite chez les gens, avec eux, et on sent un certain nombre de choses.

On sent monter ces difficultés et la précarité sociale.

 

Puis le gens en ont marre qu’ils ne puissent plus décider, d'être soumis, de ne plus être partie prenante de la décision publique.

écouter Daniel Cueff