Européennes: partenariat «renoué» entre EELV et régionalistes

La liste menée par Yannick Jadot pour les élections européennes comprendra deux régionalistes en positions éligibles, un «partenariat» avec cet «affluent de l'écologie» qui n'avait pas été conclu en 2014, a annoncé aujourd'hui EELV.

 

Ces deux candidats, le Corse François Alfonsi en neuvième position et la Bretonne Lydie Massard en 14e position, sont issus de la fédération de mouvements Régions et peuples solidaires (RPS). Deux autres de ses membres représenteront l'Occitanie et le Pays Basque.

 

«En 2014, nous nous étions embrouillés au moment de la constitution de la liste, la responsabilité était un peu la nôtre», a admis le secrétaire national d'EELV David Cormand lors d'une conférence de presse. «Nous sommes heureux de renouer avec la cohérence, parce que le régionalisme est un des affluents de l'écologie et vice-versa». EELV souhaite «une Europe des régions, par opposition à l'Europe du repli sur soi des Etats-nations d'inspiration jacobine, qui tournent le dos aux réalités et à la souveraineté des territoires», a ajouté M. Cormand. Selon le principe de subsidiarité cher aux écologistes, les décisions ne doivent être prises à plus grande échelle que lorsque l'échelle locale n'est pas adaptée.

 

Interrogé sur ses convictions écologistes, François Alfonsi a expliqué: chez EELV, «il y a sûrement une sensibilité plus animaliste et plus liée aux énergies renouvelables, et dans mon mouvement une sensibilité plus rurale, historique. (...) Il y a des différences, ce sont des mouvements qui se rejoignent, non pas qui fusionnent. Malgré tout, nous n'avons jamais manqué dans les grands dossiers» de défense de l'environnement.

 

Lydie Massard a réfuté toute dimension conservatrice dans le régionalisme: «Quand on se bat pour une langue qui se perd, on se bat aussi pour une minorité. C'est la même ouverture d'esprit que l'accueil des migrants».