Élections européennes : EELV renoue avec les régionalistes et place François Alfonsi en position éligible

Les Verts ont officialisé, ce jeudi 21 mars, leur alliance avec la fédération Régions & Peuples Solidaires, regroupant les différentes forces régionalistes en vue des élections européennes. Parmi eux, le Corse François Alfonsi, déclaré chef de file du mouvement et placé neuvième sur la liste de Yannick Jadot, baptisée "Verts-Alliance Libre Européenne".

 

L'ancien député européen est l'un des deux seuls candidats du mouvement régionaliste en position éligible, avec la candidate bretonne Lydie Massard, en 14e position. Le Pays Basque aura aussi son candidat, plus bas sur la liste.

François Alfonsi croit à un deuxième mandat, malgré l'appel de son ancien parti, le Parti de la Nation Corse (PNC), et de Corsica Libera, à l'abstention. Le maire d'Osani avait siégé à Strasbourg de 2009 à 2014.

 

Il n’y a pas d’autres candidats placés sur des listes en mesure d’être élus, donc je peux être au-delà des nationalistes, le candidat de la Corse 

Il faudrait pour cela obtenir plus de 9,5% des suffrages. Les sondages créditent déjà la liste écologiste de 6 à 9% des voix.

 

Une alliance non conclue en 2014

 

Ce "partenariat" avec la fédération n'avait pas été conclu lors de la précédente élection, a rappelé EELV, ce jeudi. "En 2014, nous nous étions embrouillés au moment de la constitution de la liste, la responsabilité était un peu la nôtre", a admis le secrétaire national du parti, David Cormand, lors d'une conférence de presse.

"Nous sommes heureux de renouer avec la cohérence, parce que le régionalisme est un des affluents de l'écologie et vice-versa". 

 


 

 

Cette alliance avait été initiée en 1989 déjà, et avait porté Max Simeoni au Parlement européen, puis François Alfonsi en 2009. EELV et les partis régionalistes sont de nouveaux tombés d'accord sur certains points, note David Cormand, lui-même n°5 de la liste.

 

On est opposé à la métropolisation du monde, avec ces grandes métropoles qui décident de tout, et ces les territoires qui sont abandonnés, dont on perd peu à peu l’identité, et qui sont de plus en plus soumis aux contraintes de cette mondialisation libérale. Pour nous, il est possible d’ancrer une économie, des relations aux autres et des liens de solidarité à l’échelle des territoires.

Le parti souhaite par ailleurs construire "une Europe des régions, par opposition à l'Europe du repli sur soi des Etats-nations", a-t-il ajouté.