La réforme du bac : quand l’état persiste dans le refus

Encore une réforme pensée depuis Paris, et qui, sous couvert de bons sentiments, oublie encore une fois la diversité des territoires. Avec la disparition des filières générales, l’occasion était belle de développer le bilinguisme au lycée. Mais, à l’heure où le monde entier s’accorde à reconnaître les avantages du bilinguisme, la France, elle, continue à n’en pas en tenir compte. Pire, la réforme constitue un vrai recul pour l’enseignement des langues, en particulier des langues dites régionales et donc du corse.

 

La langue n’est plus considérée comme une richesse mais comme  une matière en concurrence avec les autres.

Continuer à étudier le corse (ou le breton, l’occitan, l’alsacien...) ne sera possible qu’au détriment d’une autre discipline.

De surcroit, les langues vivantes seront défavorisées au regard du statut accordé aux les langues anciennes (latin, grec) qui demeureront une option supplémentaire rendue attractive par un coefficient bien plus avantageux.

Le PNC prend note de ce choix opéré par la France, significatif d’un Gouvernement qui, sous couvert de renouveau, reste rétrograde, passéiste et profondément jacobin dans sa vision des territoires et des cultures.

 

Le PNC rappelle à l’Etat français que, par la régularisation  d’une convention Etat-Collectivité il s’est engagé à renforcer l’enseignement de la  langue corse.

Nous considérons que le choix précité doit s’interpréter comme une inexécution par l’Etat des ses obligations contractuelles.

 

Cet exemple d’importance démontre encore une fois, s’il en était besoin, que l’Etat français refuse de prendre conscience de l’enjeu sociétal que représente la langue pour notre peuple, et que dans ce domaine, comme dans bien d’autres, un véritable pouvoir territorial est indispensable, pour arrêter de subir des réformes pensées par Paris, depuis Paris, pour Paris.

 

Per l’avvene di a nostra lingua, per i nostri zitelli, per a nazione.