Régions et Peuples Solidaires pour une Europe plus proche des citoyens

Le climat national actuel n'est certes pas favorable. Et en ces temps de tensions sociales, terreau de tous les populismes, parler d'Europe n'est pas porteur. Qu'importe, le parti Régions et Peuples Solidaires (RPS) - "le seul à avoir sa permanence nationale à Toulon", s'amuse Pèire Costa, son directeur - a décidé de se lancer dans la bataille.

 

Refusant de réduire les élections du 26 mai prochain à un référendum contre la politique de Macron, RPS, dont quatre députés ont participé récemment à la création du groupe parlementaire "Libertés et Territoires", veut y voir une occasion unique de changer de politique européenne.

 

"On accuse Bruxelles de tous les maux, mais l'Union Européenne est ce qu'elle est parce que les électeurs ont envoyé au parlement une majorité de députés de droite du parti populaire européenne", insiste Pèire Costa.

 

Pour "une Europe des peuples et des régions"

 

Renvoyant dos à dos les Euroscéptiques et les Eurobéats, Régions et Peuples Solidaires (RPS) prône "ni plus d'Europe, ni moins d'Europe mais mieux d'Europe".

Regrettant que l'Union Européenne ne soit qu'une "union des Etats qui défendent leurs intérêts particuliers", RPS propose de construire "une Europe des peuples et des régions" dans laquelle l'actuel Conseil Européen serait supprimé au profit d'un Sénat bicéphale des Etats et des régions.

 

Le programme détaillé

 

Si la "plateforme programmatique" détaillée - la profession de foi en quelque sorte - est visible depuis sur le site www.federation-rps.org, Pèire Costa insiste sur les trois points suivants.

Pour gommer les disparités économiques et sociales entre les différents territoires de l'Europe, le parti Régions et Peuples Solidaires considère que les départements sont le bon niveau pour définir les politiques de cohésion européennes

Insistant sur la nécessité de construire une Europe plus sociale, RPS souhaite harmoniser les droits sociaux par le haut, instaurer un salaire minimum dans chaque pays, ou encore, tout en se gardant bien de critiquer le statut de travailleur détaché - "une directive plutôt bonne" - renforcer la lutte contre le dumping.

Enfin, au niveau culturel, linguistique notamment, "l'Europe ne plus se contenter de ne reconnaître que les langues officielles des Etats. Une position qui fait qu'aujourd'hui, mieux être Maltais (500 000 locuteurs) que Catalan (10 millions de locuteurs)", dénonce Pèire Costa.

 

 

P.-L. P