Selon un rapport présenté jeudi 29 septembre par un groupe de travail sénatorial, l’Etat doit stopper les projets de nouvelles Lignes à Grande Vitesse jusqu’en 2030. Cette proposition classe le tronçon Perpignan-Montpellier parmi les « investissements excessifs », à remplacer par la modernisation des autres lignes, sur lesquelles il faudrait « investir massivement ». Le groupe de parlementaires, huit sénateurs de droite et de gauche, incarne parfaitement l’Etat. Nous n’avons pas de TGV vers le Nord ? Qu’importe pour eux ! Les études préalables et la concertation pour le TGV Perpignan-Montpellier semblent avoir servi à endormir les populations crédules. En février dernier, la validation du tracé par le secrétaire d’Etat socialiste aux Transports, Alain Vidalies, était un leurre, dans un scénario de mascarade.
Le tronçon Perpignan-Montpellier est l’unique seul maillon manquant du grand axe européen Bruxelles-Séville ! Son inexistence illustre les égards que nous réserve l’Etat, alors que l’Union européenne s’est engagée en octobre 2013 à fournir au projet une partie de son enveloppe globale de 26 milliards d’euros. Pour les marchandises, l’absence de ligne Perpignan-Montpellier obstrue le grand corridor ferroviaire méditerranéen longeant la côte espagnole et catalane, vers l’Europe du Nord. La compétitivité de notre territoire s’en trouve grévée.
A l’évidence, la République nous envisage seulement comme une destination de vacances ensoleillées. Elle ne prévoit ici aucun développement économique et notre chômage à 16%, en progression, n’émeut pas les élites parisiennes, qui appliquent de Roubaix à Cerbère la même politique inefficace. La démission de l’Etat soulève une question légitime : sommes-nous encore en France ?
Pour porter haut et fort la voix de Perpignan, Convergence Démocratique de Catalogne (CDC) défend un projet de territoire, dans le cadre de la République Française. Cette évolution institutionnelle, sous forme de Collectivité territoriale Unique déconnectée de l’Occitanie, est contenue dans l'article 72 de la Constitution.
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