ATTENDONS-NOUS DES SUICIDES DE PAYSANS ?

 

La santé de l’économie agricole du Pays Catalan empire, selon les derniers chiffres de la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Chacun de nos paysans perçoit une moyenne de 327 euros par mois, un salaire inférieur de 200 euros au RSA. Un tiers des travailleurs de la terre sont en faillite, dans un pays où l’agriculture est un pilier fondamental. Elle structure la vie, donne du sens au territoire et perpétue les savoirs-faires, selon la formule « Pas de pays sans paysans ».

 

A Perpignan, le Conseil départemental privilégie le secteur bio, nécessaire mais bien luxueux face aux souffrances de l’agriculture courante. A Toulouse, la présidente régionale, Carole Delga, mise 0,8 milliard d’euros sur le Bâtiment et s’avère déjà sourde à l’urgence paysanne. Dans un département relativement épargné par les suicides d’exploitants, devons-nous attendre des tragédies pour réagir ? Un plan de développement des circuits courts, associé à la valorisation des produits, est indispensable aux Pyrénées-Orientales. La force publique se doit de comprendre les ressorts de l’économie en encourageant la prise en main directe, par la création de boutiques de vente directe issues de regroupements stratégiques. Les circuits courts, si souvent prônés, doivent investir la réalité.

 

CDC défend la classe paysanne catalane, qui fait le choix du territoire et refuse l’asservissement clientéliste. Pour enrayer la catastrophe sociale des agriculteurs, un pouvoir local issu d’une réforme institutionnelle moderne doit fournir des solutions. Il s’agit de comprendre ici les problèmes d’ici, de les résorber ici et de rendre des comptes ici.

 

Contact presse : 06 75 74 25 49