L’Union démocratique bretonne constate avec satisfaction qu’aucune région française ne sera dirigée par l’extrême droite. Beaucoup d’électeurs ont malgré tout voté par défaut, pour éviter le pire plus que par adhésion à un projet. En région Bretagne administrative, 270 000 votants ne seront pas représentés à cause des règles électorales en vigueur, ceux qui ont choisi des listes n'ayant pas pu accéder au second tour. Quant aux habitants de Loire-Atlantique, ils restent coincés dans une région qui sera dirigée par la droite. La réunification aurait permis de mettre en cohérence la carte admnistrative et la carte du vote.
Dans ce contexte morose, où le pire est évité mais où la démocratie paraît bien mal en point, une lueur d’espoir brille tout de même. En Corse, les électeurs ont voté selon les enjeux réels de l’élection, sans se laisser entraîner dans la psychose post-attentats, et ont accordé une majorité de voix aux autonomistes. C’est une première en France. Nos amis de Femu a Corsica auront fort à faire pour rétablir la situation économique et sociale de l’île et faire respecter les droits du peuple corse face à l’État central. Mais ils auront pour cela la légitimité de la victoire dans les urnes.
L’UDB espère de tout cœur que cette victoire autonomiste sera le début d’un changement de mentalité dans l’Hexagone, et que d’autres territoires suivront le même chemin d’émancipation que les Corses. Cette voie est celle du respect des identités, de la démocratie, du refus du nationalisme français exacerbé qui s’est exprimé ces derniers mois, d’un développement local au service des besoins de la population. Une voie que nous aurions tout intérêt à suivre également ici, en Bretagne.
Nil Caouissin
Porte-parole de l'UDB / Mouezh aotreet UDB