Grand Est : dernier couronnement ?

Le vendredi 13 janvier prochain aura lieu l’élection du nouveau président de la « région » Grand Est, suite à la démission de Jean Rottner. Ce dernier a désigné M. Franck Leroy, maire d’Epernay, comme son « dauphin », selon l’expression consacrée et si révélatrice du fonctionnement de la démocratie française.

 

Dans une interview parue dans la presse régionale, M. Leroy a déclaré au sujet du rejet de la région Grand Est par les Alsaciens : « Les textes de lois ont été mis en place avec des accords qui ont été signés. Maintenant, il faut mettre en œuvre. On peut rediscuter mais j’attends qu’on démontre le préjudice subi par l’Alsace. (…) Vouloir sortir de la région aujourd’hui, c’est une forme de régression ! »

« Jean Rottner a désigné M. Leroy comme son dauphin, et ce dernier se comporte effectivement comme l’héritier d’une couronne grandestienne. Or, faut-il le rappeler, en démocratie, un élu ne représente pas une institution mais la volonté du peuple. L’avis de M. Leroy sur le Grand Est importe peu. Nous attendons de sa part que, dans le respect des compétences définies par la loi, il prépare la dissolution du Grand Est, comme le souhaite une forte majorité des Alsaciens, Lorrains et Champardenais » affirme Jean-Georges Trouillet, président d’Unser Land.

 

Le vote de vendredi permettra, s’il le fallait, de clarifier la position des élus régionaux dont certains ont fait preuve pendant les élections d’une certaine duplicité.

 

« Lorsque l’on a été élu conseiller régional en se présentant aux électeurs comme un défenseur de l’Alsace, la moindre des choses est d’obtenir de la part de M. Leroy une feuille de route pour préparer la dissolution du Grand Est, ou, à défaut de se présenter contre lui. Tout autre attitude serait un affront pour les électeurs » conclut Jean-Georges Trouillet.

 

Jean-Georges Trouillet / Président