L’Éducation nationale aggrave le déséquilibre est-ouest

Depuis 2010, l’UDB critique le processus de métropolisation à l’œuvre en Bretagne. Nombreux sont ceux qui relativisent cette dynamique de concentration des moyens vers les grandes villes et notamment Rennes et Nantes au détriment du reste de la Bretagne. Certains chiffres sont pourtant éloquents. La carte scolaire pour l’enseignement primaire public pour la rentrée de septembre 2021 dans l’académie de Rennes indique une répartition des ouvertures et fermetures de postes par département pour le moins déséquilibrée : 0 pour le Morbihan, - 5 postes pour les Côtes d’Armor, - 23 pour le Finistère… mais + 25 pour l’Ille-et-Vilaine ! La démographie n’explique pas tout et si les services publics abandonnent les territoires les plus fragiles, ceux-ci ne risquent pas de rebondir un jour.

Bien que l’Éducation nationale n’ait pas à elle seule vocation à équilibrer le territoire breton, l’UDB revendique un moratoire sur les suppressions de poste afin de ne pas aggraver la situation démographique et économique de l’ouest breton, le temps de mettre en action un véritable plan de revitalisation reposant sur une autre répartition de l’emploi, des infrastructures, des services et des financements publics. La Région doit être le fer de lance de cette politique de rééquilibrage, mais la faiblesse de son budget – l’État restant très centralisé – nécessite à court terme une action concertée de toutes les administrations publiques pour enrayer la spirale du déclin.

 

Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne