Régions et Peuples Solidaires s’engage dans la campagne des élections sénatoriales pour des territoires responsables et solidaires

La France est engagée depuis une quinzaine d'années dans un processus de recentralisation à marche forcée. Méthodiquement, les collectivités locales sont sacrifiées sur l’autel de la prétendue rationalisation de la vie publique et de la rigueur budgétaire.

 

Leurs ressources propres sont érodées et placées sous dépendances financières de l’État avant que dans un second temps, le concours financier de l’État, censé compenser la perte d’autonomie fiscale, soit raboté: suppression de la taxe d’habitation aux communes (2019), suppression de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties aux régions (2011), suppression de la taxe professionnelle (2009).

La clause de compétence générale qui assurait une certaine autonomie politique aux régions et aux départements a été supprimée en 2015 par la loi NOTRe au profit de compétences restreintes, spécialisées et imposées par l’État.

La délimitation des régions a été redessinée à Paris, sans tenir compte des aspirations des populations (2014)

Pourtant, la lutte contre le dérèglement climatique, l'irruption des Gilets Jaunes dans l'espace politique il y a deux ans et aujourd'hui la crise du COVID-19 rappellent que tout ne peut pas être décidé depuis Paris sans tenir compte des besoins et des attentes démocratiques des territoires.

 

Le Sénat est, au regard de la Constitution, la Chambre des territoires. Il incarne avec l’Assemblée nationale le pouvoir législatif. Le Sénat possède depuis 2003, un pouvoir constitutionnel qui lui confère la primauté de l’examen des lois « ayant pour principal objet l'organisation des collectivités territoriales ». Le rôle du Sénat, bien que marginal dans le processus législatif, devient essentiel à chaque révision constitutionnelle. Or cette Constitution, vieille de plus d’un demi-siècle, est un frein notamment à l’épanouissement des langues [1] et à la reconnaissance des peuples alsacien et mosellan, basque, breton, catalan, corse, occitan, savoyard ainsi qu’ultramarins [2].

 

C’est pourquoi, les « régionalistes » s’engagent dans cette campagne des élections sénatoriales.

 

En Alsace, Bretagne, Corse, Occitanie et Savoie, des candidatures émanant d’organisations membres de Régions et Peuples Solidaires porteront la voix des territoires responsables et solidaires :

  • En Alsace, Unser Land présente des listes de rassemblement des régionalistes enregistrées sous  le nom « POUR L'ALSACE, FER'S ELSASS »:
    • dans le département du Bas-Rhin, conduite par Thiébault-Valéry ZITVOGEL
    • dans le département du Haut-Rhin, conduite par Jean-Georges TROUILLET
  • En Bretagne, l’Union Démocratique Bretonne (UDB) présente des candidatures en alliance avec Europe Ecologie – Les Verts et Nouvelle Donne (seulement en Ille-et-Vilaine):
    • dans le département des Côte d’Armor (22): « Ecologistes et Régionalistes pour les Côtes d'Armor ». Maryse LAURENT et Raymond GÉLÉOC pour l’UDB figurent en 2ème et 5ème position sur la liste.
    • dans le département du Finistère (29) : LISTE ÉCOLOGISTE ET RÉGIONALISTE POUR LE FINISTERE. Béatrice LEBEL et Maxime TOUZÉ pour l’UDB figurent en 2ème et 5ème position sur la liste.
    • dans le département d’Ille-et-Vilaine (35) : « ECOLOGIE ET SOLIDARITÉS, UNE URGENCE POUR NOS TERRITOIRES ». Loïc BERTHELOT pour l’UDB figure en 3ème position sur la liste
  •  En Corse, Femu a Corsica présente une candidature :
    • dans le département de la Haute-Corse (2B) : Paul Toussaint PARIGI
  • En Occitanie, le Partit Occitan (POc), présente une candidature en alliance avec Europe Ecologie – Les Verts et Génération.S :
    • dans le département du Var (83): « POUR DES TERRITOIRES RESPONSABLES, SOLIDAIRES ET ÉCOLOGIQUES ». Didier CADE et Bruno VADON pour le POc figurent en 2ème et 6ème position sur la liste.
  • En Savoie, le Mouvement Région Savoie (MRS) présente une candidature en alliance avec Europe Ecologie – Les Verts et le Parti Socialiste :
    • dans le département de la Haute-Savoie (74): « Haute-Savoie, choisir l'avenir naturellement ». Claude BARBIER pour le MRS figure en 2ème position sur la liste.

Gustave Alirol, président de Régions et Peuples Solidaires


[1] L’article 2 la Constitution disposant que le français est la langue de la République est constamment invoqué par le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel pour s’opposer à la reconnaissance des langues dites régionales

[2] La reconnaissance du peuple corse par la France a été rejetée par le Conseil Constitutionnel en 1991 au motif de l’unicité du peuple français proclamée par la constitution.