Le Grand Débat National : l’expression de la culture adémocratique du président Macron

À l’initiative du Président de la République, le Gouvernement, pour sortir de la crise des Gilets Jaunes, a engagé un « Grand Débat National ». En parallèle, Emmanuel Macron, drapé dans des habits de roi thaumaturge, a entamé un tour de France à la rencontre des maires.

 

Pour Régions et Peuples Solidaires ce « grand débat » est typiquement l’expression de la culture adémocratique d’Emmanuel Macron. Si la démocratie désigne un régime dans lequel les citoyens ont le pouvoir, force est de constater que ce grand débat ne sera ni citoyen ni démocratique.

En effet les citoyens - qui désignent un corps clairement défini (en France, toutes personnes de nationalité française âgées de plus de 18 ans) - sont remplacés, dans ce grand débat, par une masse informe et non représentative.

De plus, le pouvoir décisionnel, à la sortie, ne lui appartient pas ; le Gouvernement fera ce qu’il voudra avec les propositions qui lui arriveront. Le grand débat n’a, en fait, aucune valeur prescriptive.

Enfin, le grand débat qui va durer jusqu’au mois d’avril risque d’occulter la campagne des élections européennes pourtant décisive pour l’avenir de l’Union Européenne, de la France et de nos territoires. 

 

Régions et Peuples Solidaires participera au "Grand Débat", au moins pour faire entendre les propositions des « régionalistes », la première d’entre elles étant de donner aux institutions territoriales redéfinies la possibilité de décider démocratiquement de leurs affaires publiques et de leur avenir.

 

Gustave Alirol, président de Régions et Peuples Solidaires