Première année d’Emmanuel Macron à l’Elysée : Il se présentait comme un Tony Blair, c’est finalement Margaret Thatcher que l’on a

On pouvait se dire qu’Emmanuel Macron président serait une sorte de Tony Blair à la française : libéral sur les questions économiques et politiques, ouvert au dialogue et pragmatique.

 

Après son discours devant le congrès, où il proposait de conclure avec les territoires un pacte girondin, d’aucuns s’imaginaient que peut-être, empreint de liberté et porté par un souffle nouveau, le nouveau président moderniserait la France et la débarrasserait de ses archaïsmes jacobins.  Comme Tony Blair, en son temps, permit à l’Ecosse et au Pays-de-Galles de recouvrer une partie de leur autonomie par la dévolution des pouvoirs, il se disait qu’Emmanuel Macron allait desserrer l’étau de l’Etat sur les régions et les territoires. Un an après son élection : le pacte girondin est une chimère.

 

Les réformes institutionnelles annoncées sont, pour reprendre une expression chère au président, de la poudre de perlimpinpin. L’autonomie fiscale des collectivités a encore été réduite par la suppression de la taxe d’habitation. Les emplois aidés, indispensables en l’état aux petites communes et au tissu associatif, ont été liquidés. La diversité des cultures et des langues de l’Hexagone a été balayée avec mépris lors du discours sur la francophonie. Le discours de Bastia est une insulte au peuple corse et le débat sur l’avenir institutionnel de l’Alsace est en fait un monologue de l’Etat. Enfin, son alliance, en vue des prochaines élections européennes,  avec le parti Ciudadanos n’est pas de nature à nous rassurer sur ses intentions, bien au contraire. Ciudadanos est un parti souverainiste espagnol farouchement opposé à tout processus démocratique en Catalogne.

 

Un an après son élection, le constat est clair : le nouveau monde vu par Emmanuel Macron est une copie de l’ancien avec de la condescendance en plus. Ce monde là, n’est pas le nôtre.