Pour protéger notre économie, déclarons la Bretagne zone "hors CETA"

La parlement européen a ratifié ce mercredi 15 février le CETA, un accord de libre échange entre l'UE et le Canada. L'Union démocratique bretonne rappelle son opposition à l'application de ce TAFTA bis qui accentuerait encore plus la libéralisation économique de nos sociétés, et risquerait d'entraîner de graves reculs sociaux, environnementaux et démocratiques.

 

Cet accord menace directement l'agriculture européenne de part la suppression des droits de douanes sur l'arrivée de milliers de tonne de viande canadienne. Si des avancées sont à noter grâce à la pression citoyenne, ayant fait reculer le risque d'une importation de produits carnés traités aux produits chimiques, il n'en reste pas moins que le volet environnemental de l'accord n'est pas contraignant. De fait il ne s'agit que de simples déclarations. Plus grave, les États, lorsqu'ils votent une loi réduisant les profits d'une entreprise de façon discriminante, pourront être attaqués devant un tribunal arbitral dont la composition pose toujours question.

 

Véritable outil de libéralisation à marche forcée, le CETA s'est construit dans l'opacité alors que populations européennes qui sont les premières concernées. Après sa ratification, il doit désormais être validé par les parlements nationaux et régionaux. Les régions françaises ne sont pas consultées, de par le centralisme qui régit la République française.

 

L'Union démocratique bretonne appelle le conseil régional de Bretagne administrative et le département de Loire-Atlantique à se déclarer "zone hors-ceta" et à amplifier la mobilisation pour enrayer cet accord néfaste.