Notre-Dame des Landes : La démocratie comme seule solution  

 

Ce samedi 9 janvier de nouvelles manifestations ont eu lieu contre les expulsions des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes.

 

Ce conflit n'en finit pas d'empoisonner le débat public. Au-delà des arguments sur l'intérêt discuté de cet équipement, le sujet est devenu un point de crispation au cœur d'une épreuve de force entre le gouvernement et un réseau militant. On en a fait une affaire de principe : pour certains, il faudrait absolument construire l'aéroport pour affirmer la force de l'Etat.

 

Pour l'UDB, cette logique stérile doit laisser la place à un véritable débat qui déboucherait sur une consultation démocratique, seule manière de trancher le problème d'une manière légitime et incontestable. Une campagne de débats contradictoire de plusieurs mois, suivie par un referendum, aurait le mérite de replacer l'affrontement sur le terrain de l'argumentation, non sur celui des jets de pierres et de grenades lacrymogènes. De nombreuses questions autour de cet aéroport méritent une large discussion, dans des circonstances apaisées par la promesse du respect du choix final des citoyens.  

 

Pour l'UDB, comme elle n'a jamais cessé de le dire au Conseil régional de Bretagne entre 2004 et 2015 sans être hélas entendue, c'est fondamentalement sur l'ensemble des aéroports bretons qu'il faut travailler dans le cadre d'un schéma aéroportuaire global, en étudiant d'abord les possibilités de rationaliser l'existant dans le but de concilier trois exigences :

 

- renforcer l'accessibilité et l'attractivité de la Bretagne, ce qui suppose de développer les connexions directes à l'international sans avoir à passer par la case Roissy ou Orly, 

 

- assurer un équilibre territorial entre l'est et l'ouest de la Bretagne, ce qui passe notamment par un développement de la vocation internationale de l'aéroport de Brest,

 

- intégrer dans la réflexion la prochaine mise en service de la LGV Le Mans-Rennes et le nouveau schéma de desserte ferroviaire qui en découlera pour la Bretagne. Car les collectivités bretonnes, en particulier les villes moyennes, ne pourront plus se payer le luxe de financer les pertes structurelles d'un aéroport à faible activité si demain le train répond aux besoins essentiels.

Nil Caouissin, porte-parole de l'UDB